Non, elle n’a jamais aimé, aimé de passion et de flamme ; mais cet immense besoin d’aimer que porte en elle toute âme tendre se changeait pour elle en un infini besoin de plaire, ou mieux d’être aimée, et en une volonté active, en un fervent désir de payer tout cela en bonté.
Au lieu de nous rendre ce récit dans les termes mêmes plus qu’à demi légers, plus qu’à demi narquois, et avec le sel de l’original, il a voulu le traduire dans sa propre langue, il y a mêlé une élégance trompeuse ; il parle en un endroit de la désolation que la volonté d’un père « porta dans le cœur de la malheureuse Henriette (Mlle de Joyeuse) » ; enfin, il attendrit un peu trop le récit de Tallemant et y répand ce que j’appelle une teinte du style de Louis XVI, ce qui est le plus loin du ton de cette régence de Mazarin.
L’on assiste aux tâtonnements d’un gymnaste cherchant un tour entrevu ; à la brillante et heureuse folie de son succès ; aux révoltes cabrées d’une fille à moitié maniaque, à son « hérissement de bête » devant la porte de sa prison, à l’alanguissement graduel de sa volonté meurtrie et matée.
C’est l’idée désespérément chimérique que cette seconde puisse constituer, de par la volonté qui la répétera, un état permanent de la vie.
Jérôme Savonarole appartenait au parti démocratique ; il combattait les tyrans Médicis ; il a été brûlé par la volonté du pape. […] Où seront tant de volontés, qui volaient à la conquête, comme des flammes d’or au vent d’ouest ? […] Et toute ma volonté s’épuise dans la solitude. […] Mais cette cendre ne se laisse pas dissiper si aisément et il advient que les plus énergiques volontés y échouent. […] Hésitant encore, il trouve un couteau dans une auberge, le vole et considère cet incident comme un signe de la volonté du ciel.