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915. (1865) Les œuvres et les hommes. Les romanciers. IV « Stendhal » pp. 43-59

« C’est le palais dans le labyrinthe », dont parlait cette fille de génie… Il était pétri de contrastes, et sa volonté acharnée les repétrissait en lui.

916. (1915) La philosophie française « I »

Enfin, au fond de la théorie cartésienne de la pensée, il y a un nouvel effort pour ramener la pensée, au moins partiellement, à la volonté.

917. (1773) Essai sur les éloges « Chapitre XX. De Libanius, et de tous les autres orateurs qui ont fait l’éloge de Julien. Jugement sur ce prince. »

Ainsi, il s’occupa du soulagement des peuples ; mais d’autres empereurs qui eurent les mêmes vues, n’étant pas contredits sur le trône, purent être humains impunément : Julien, longtemps César, assujetti dans son pouvoir même à un tyran jaloux, qui l’avait créé par besoin et le haïssait par faiblesse, qui lui eût permis de faire le mal pour se déshonorer, et craignait qu’il ne fît le bien, qui, tout à la fois barbare et lâche, désirait que les peuples fussent malheureux, pour que le nouveau César fût moins redoutable ; Julien, environné dans les Gaules, des ministres de cette cour, qui étaient moins ses officiers que ses ennemis, et déployaient contre lui cette audace qui donne à des tyrans subalternes le secret de la cour, et l’orgueil d’être instruments et complices de la volonté du maître ; Julien enfin, traversé en tout par ces hommes qui s’enrichissent de la pauvreté publique, eut bien plus de mérite à arrêter les abus et à soulager les provinces.

918. (1773) Essai sur les éloges « Chapitre XXXVII. Des éloges en Italie, en Espagne, en Angleterre, en Allemagne, en Russie. »

Là, le souverain, mis presque toujours en mouvement par la nation, ne fait qu’exécuter la volonté générale ; il pourrait être grand comme particulier, et peu influer comme prince84 ; peut-être même des qualités brillantes pourraient être suspectes à un peuple qui joint l’inquiétude à la liberté ; car il peut calculer les forces d’une puissance qu’il connaît, mais il ne peut calculer l’influence de l’activité et du génie.

919. (1853) Histoire de la littérature française sous la Restauration. Tome I

C’est ainsi, enfin, que le rationalisme politique, qui met l’arbitraire de la volonté d’une génération au-dessus de la tradition, des lois constitutives et essentielles des sociétés, révélées par leur histoire, aboutit au socialisme, qui, à son tour, creuse un gouffre où disparaîtraient les sociétés si on ne l’y jetait lui-même pour le combler. […] Ainsi l’on se rappelle quelle foi la France avait eue en ces constitutions écrites, dans lesquelles la souveraineté du peuple était censée consacrer ses propres droits et constituer, par un acte de libre volonté, l’existence sociale et nationale, déjà vieille dans l’histoire. […] Ce mot de souveraineté, en effet, appliqué à l’homme qui est le sujet de tant de lois plus fortes que sa volonté, et souvent le jouet de tant de circonstances qui la dominent, a quelque chose de vain et de dérisoire. […] Les lois, et c’est là peut-être l’erreur principale de l’illustre penseur, n’ont pas toute l’influence qu’il leur prête ; elles ne règlent que les actions extérieures des hommes, et ne pénètrent point jusque dans le for intérieur de leurs volontés. […] C’était donc dans les choses encore plus que dans la volonté des hommes que se trouvait déposé le germe d’une nouvelle révolution.

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