Pindare donne ce nom à l’art de triompher dans les courses de char aux jeux olympiques : ainsi les succès, les plaisirs, la volonté des dieux, les devoirs de l’homme, tout se confondait dans ces têtes ardentes, et l’existence sensitive laissait seule des traces profondes.
Il n’est rien de plus insensé que de se mêler dans des circonstances tout à fait indépendantes de la volonté individuelle, c’est attacher bien plus que sa vie, c’est livrer toute la moralité de sa conduite à l’entraînement d’un pouvoir matériel.
Étant donnés les deux membres d’un couple, l’un infini, l’autre limité, on peut considérer à volonté l’un ou l’autre, et, si leur correspondance est rigoureuse, démêler dans l’un des propriétés qui appartiennent aussi à l’autre, mais que dans l’autre on ne peut démêler.
Si l’on accuse certaines personnes, et les femmes surtout, de manquer de logique, c’est que, dans leurs raisonnements, les images viennent brusquement expulser les idées, et introduire des objets concrets qui intéressent la sensibilité : l’argumentation commencée selon l’ordre de la raison se poursuit selon l’ordre du cœur ; la conclusion n’a plus la valeur d’une nécessité universelle, mais d’une volonté individuelle.
Nous apercevons déjà un caractère de cette révolution littéraire : la volonté y a autant de part que la spontanéité.