Volonté, par Georges Ohnet ! […] Quelle preuve de la puissance de la volonté ! Locke ne croyait pas que la volonté fût libre. […] La volonté n’est point une illusion, puisque M. […] Il a négligé de nous dire ce qu’il entendait par volonté.
Nature évidemment spontanée et mobile, la patience et la volonté lui font défaut. […] Si par hasard il y a une unité dans ce talent, cette unité est toute négative, et peut s’appeler absence de volonté sur lui-même, de contrôle sur ses facultés. […] Ce mélange s’opère au moyen d’une force inhérente à l’artiste sans doute, mais aussi indépendante de sa volonté que la force de sécrétion ou la force de digestion. Un tel travail ne peut s’opérer qu’à la condition que l’homme ne s’en mêlera pas, qu’il laissera agir en lui la nature, et qu’il attendra la volonté des dieux. […] Une énergie indomptable sans apparence de lutte, une volonté de fer sous des formes molles, une bonne partie du caractère ecclésiastique est là.
La raison conçoit une vérité mathématique : peut-elle changer cette conception, comme ma volonté a changé tout à l’heure ma résolution ? […] L’inspiration, dans toutes les langues, est distincte de la réflexion ; c’est l’aperception des vérités essentielles et fondamentales, sans l’intervention de la volonté et sans mélange de personnalité. […] Or, la réflexion a pour élément nécessaire la volonté, et la volonté c’est la personne, c’est vous-mêmes. […] Ils sentent qu’ils ne sont pas là pour leur compte ; ils ont la conscience d’une force immense, et ne pouvant s’en faire honneur à eux-mêmes ils la rapportent à une volonté supérieure qui se sert d’eux selon ses fins. […] Mais il ne faut pas oublier que les nations y étaient totalement dans la main de leurs chefs, que ces chefs en disposaient à volonté, et quelquefois en disposaient mal.
Ambition, volonté et haine, dans une complète absence de sens moral. […] Julien, l’impeccable ambitieux, l’homme de sang-froid effrayant et de volonté imperturbable, est le plus insensé de tous. […] Ni tension de volonté, ni ardeur d’envie, de haine et de défiance. […] C’est elle, représentée par sa majorité, qui vous lie et vous emprisonne dans sa volonté. […] Celui de Stendhal est un fanatique de la volonté, un héros de la volonté et une victime de la volonté.
Il faut pour cela une volonté ferme et constante, une attention soutenue, une réflexion laborieuse : mais, par le temps et l’habitude, l’effort disparaît ; les idées restent dans l’esprit vivantes, actives, efficaces et fécondes ; rien ne s’y perd, tout y germe.