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539. (1890) Les œuvres et les hommes. Littérature étrangère. XII « Byron »

On ne le rongeait pas et on ne le plantait point sur un pal pour que les rossignols de la musique, qui aiment le cadavre comme des corbeaux, pussent s’en régaler, dans l’intérêt de leur voix. […] Au milieu du discrédit singulier dans lequel les poètes du mot seul, jaloux comme des bouteilles vides contre des bouteilles pleines, ont essayé de faire tomber Byron, le poète du sentiment et du mot aussi, quoi qu’ils disent, quelques voix ont protesté ; et je sais mieux qu’une protestation, je sais presque une œuvre sur Lord Byron.

540. (1860) Les œuvres et les hommes. Les philosophes et les écrivains religieux (première série). I « XII. MM. Doublet et Taine »

La voix de l’homme est un fait ultramondain étranger au cosmos et particulier à l’homme, venant, nous le voulons bien, d’une vie antérieure, mais à la condition que cette vie antérieure sera Dieu. […] Cousin, en verve de pédagogie, s’écriait avec la solennité théâtrale et l’emphase de voix et de geste qui font de lui le plus grand Comique involontaire qu’on ait vu : « Surtout, mon cher Labitte, n’oublions jamais que nous sommes des cuistres ! 

541. (1887) Les œuvres et les hommes. Les philosophes et les écrivains religieux (deuxième série). IX « M. Jules Soury. Jésus et les Évangiles » pp. 251-264

Ce qu’on entend maintenant, ce qu’il est impossible de ne pas entendre, c’est la grande voix de la Société moderne tout entière, qui passe de bien haut par-dessus cette tête de Soury, et qui, si elle ne dit pas les mêmes choses, identiquement les mêmes choses, — car chacun a sa spécialité d’injures quand il s’agit d’insulter le Christianisme, — dit des extravagances et des impiétés équivalentes, et, dans tous les cas, est disposée à tout entendre, à tout applaudir et à tout accepter. […] Soury n’est, en somme, qu’un des mille petits échos de cette grande voix.

542. (1887) Les œuvres et les hommes. Les philosophes et les écrivains religieux (deuxième série). IX « M. Matter. Swedenborg » pp. 265-280

Ce fut certainement un peu moins auguste que le coup de tonnerre et la voix dans la nue sur le chemin de Damas : « Saül, Saül, pourquoi me persécutes-tu ?  […] … Le lendemain de ce jour où le glouton troublé mourut en Swedenborg, à la voix de l’ange… des sociétés futures de tempérance, probablement, le savant Suédois apprit de l’homme lumineux, qu’il revit, les desseins de Dieu sur sa personne, et il renonça incontinent à la science qui avait rempli et honoré sa vie.

543. (1889) Les œuvres et les hommes. Les poètes (deuxième série). XI « La Fontaine »

Sa bonhomie, à lui, n’est pas une ou deux intonations dans la voix, mais c’est toute la voix qui a ce son et cet accent irrésistibles.

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