Pour elles, elles ne raisonnaient pas, elles vivaient, elles ne se croyaient pas d’une autre nature que les autres herbes voisines, moins favorisées ; et ces herbes-là, quand on les pressait bien, avaient, je vous assure, leur parfum aussi, pas toujours agréable, il est vrai ; mais enfin c’était le leur. Mes sœurs, tout cela dans l’immensité des prairies et des bois naissait, vivait, mourait, se renouvelait sans cesse, tout cela se touchait et s’enchaînait sans se le dire, et par une sorte d’harmonie qui se suffisait à elle-même.
Raynouard, l’auteur des Templiers et le savant philologue, vivait encore et habitait, à Passy, un petit ermitage studieux et riant, la maison du sage. […] « Si, jusqu’à présent, je m’étais toujours refusé à me faire imprimer, c’est que je trouvais un autre moyen de vivre ; il me manque aujourd’hui, et il faut bien, malgré toutes mes répugnances et mes craintes, que je me décide à prendre ce dangereux parti.
La proportion où sont présentement ceux qui vivent des arts mécaniques avec ceux qui vivent des arts liberaux, n’est plus la proportion convenable au bien de la societé.
Il cessa lui-même d’habiter le village et vécut près d’Aïssata pour la protéger, si besoin en était. […] Il y vécut, chassant avec les ziné ; il mangeait et dormait en leur compagnie.
Diderot disait un jour, avec une justesse qui allait bien loin, « qu’un sot fortuné et un homme d’esprit malheureux étaient, en somme, deux êtres qui n’avaient pas assez vécu ». Grâce à Dieu, Chapus a maintenant assez vécu pour prendre enfin cette revanche, attestation de sa force, qu’un homme de talent finit toujours par prendre contre une société sans sympathie !