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489. (1870) Portraits de femmes (6e éd.) « LES FLEURS, APOLOGUE » pp. 534-537

Pour elles, elles ne raisonnaient pas, elles vivaient, elles ne se croyaient pas d’une autre nature que les autres herbes voisines, moins favorisées ; et ces herbes-là, quand on les pressait bien, avaient, je vous assure, leur parfum aussi, pas toujours agréable, il est vrai ; mais enfin c’était le leur. Mes sœurs, tout cela dans l’immensité des prairies et des bois naissait, vivait, mourait, se renouvelait sans cesse, tout cela se touchait et s’enchaînait sans se le dire, et par une sorte d’harmonie qui se suffisait à elle-même.

490. (1875) Premiers lundis. Tome III « Lafon-Labatut : Poésies »

Raynouard, l’auteur des Templiers et le savant philologue, vivait encore et habitait, à Passy, un petit ermitage studieux et riant, la maison du sage. […] « Si, jusqu’à présent, je m’étais toujours refusé à me faire imprimer, c’est que je trouvais un autre moyen de vivre ; il me manque aujourd’hui, et il faut bien, malgré toutes mes répugnances et mes craintes, que je me décide à prendre ce dangereux parti.

491. (1733) Réflexions critiques sur la poésie et la peinture « Seconde partie — Section 20, de la difference des moeurs et des inclinations du même peuple en des siecles differens » pp. 313-319

La proportion où sont présentement ceux qui vivent des arts mécaniques avec ceux qui vivent des arts liberaux, n’est plus la proportion convenable au bien de la societé.

492. (1913) Essai sur la littérature merveilleuse des noirs ; suivi de Contes indigènes de l’Ouest-Africain français « Contes — XII. L’homme touffu »

Il cessa lui-même d’habiter le village et vécut près d’Aïssata pour la protéger, si besoin en était. […] Il y vécut, chassant avec les ziné ; il mangeait et dormait en leur compagnie.

493. (1909) Les œuvres et les hommes. Critiques diverses. XXVI. « Eugène Chapus »

Diderot disait un jour, avec une justesse qui allait bien loin, « qu’un sot fortuné et un homme d’esprit malheureux étaient, en somme, deux êtres qui n’avaient pas assez vécu ». Grâce à Dieu, Chapus a maintenant assez vécu pour prendre enfin cette revanche, attestation de sa force, qu’un homme de talent finit toujours par prendre contre une société sans sympathie !

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