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381. (1890) Journal des Goncourt. Tome IV (1870-1871) « Préface »

Préface La vérité, que personne ne veut ou n’ose dire, je cherche, de mon vivant, à la dire un rien, en attendant que, vingt ans après ma mort, ce journal la dise tout entière.

382. (1861) Questions d’art et de morale pp. 1-449

L’individu et la société de nos jours travaillent à se faire semblables à ces monstrueux engins qui ont remplacé sur l’autel l’image du Dieu vivant. […] Il nous est aussi peu donné de le savoir que d’expliquer par quel mystère les aliments deviennent le sang humain et la matière inerte un organisme vivant. […] Chez qui respirait cette parole libre et vivante, avant de jaillir des lèvres d’or de ses poètes et de ses sages ? […] Partout la nature nous dit quelque chose de la pensée divine ; et ce quelque chose, elle l’exprime avec des signes colorés, harmonieux, vivants. […] C’est avec des images vivantes que Dieu nous a parlé sa pensée.

383. (1903) Le mouvement poétique français de 1867 à 1900. [2] Dictionnaire « Dictionnaire bibliographique et critique des principaux poètes français du XIXe siècle — B — Bonnefoy, Marc (1840-1896) »

Francis Melvil Voici un élégant volume (Le Poème du siècle), qui ne contient pas-moins de douze à treize mille vers… Il renferme, je crois, tous les genres de vers et de strophes connus… L’ouvrage contient deux parties distinctes : la première est tout historique ; la seconde est la peinture animée, vivante, des efforts de notre siècle pour se reconstituer une croyance.

384. (1865) Nouveaux lundis. Tome III « Les poëtes français. Recueil des chefs-d’œuvre de la poésie française »

Je ne veux parler en ce moment que du quatrième et dernier volume récemment publié, et qui est tout entier rempli des poëtes contemporains et vivants, Lamartine ouvrant la marche et le cortège. […] Il était presque impossible de satisfaire tout le monde, dès qu’on touchait à des vivants.

385. (1874) Premiers lundis. Tome II « Jouffroy. Cours de philosophie moderne — I »

Jouffroy d’être sorti enfin de tout le passé dans lequel il se plongeait pour l’explorer, l’inventorier à plaisir, sans jamais rien en tirer de vivant pour l’avenir de l’humanité. […] Ce n’est pas l’époque qui fonde, pas plus que ce n’est la raison qui gouverne, et cette observation, puérile en d’autres occasions, est fort utile à faire aux philosophes qui cachent toujours les hommes vivants derrière de mystiques abstractions.

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