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467. (1871) Portraits contemporains. Tome V (4e éd.) « HOMÈRE. (L’Iliade, traduite par M. Eugène Bareste, et illustrée par M.e Lemud.) —  second article  » pp. 342-358

On dirait en vérité qu’en rendant le vieux poëte plus accessible, plus correct, mieux enchaîné, en faisant de son texte le plus sûr et le mieux établi des textes poétiques anciens, on ait commis quelque grave infidélité envers lui et envers nous. Un savant anglais a même essayé de retrouver par conjecture la vieille orthographe, les vieilles formes de l’Homère d’avant Aristarque, de l’Homère contemporain de Pisistrate100. […] Les raffinements étranges et impurs que plus tard Théocrite et tant d’autres n’ont pas rougi de chanter, d’embellir, et qu’ils ont reportés en arrière en les imputant aux héros des vieux âges, n’ont de place ni de près ni de loin dans les mœurs homériques.

468. (1889) Le théâtre contemporain. Émile Augier, Alexandre Dumas fils « Alexandre Dumas fils — Chapitre XI »

Le vieux marquis d’Orgebac, frère de la douairière, auquel le jeune homme a plu tout d’abord, parle de réparer, par une adoption, la faillite paternelle dont son neveu s’est rendu coupable envers le fils de ses œuvres. […] La vieille marquise descend elle-même vers lui, les bras ouverts, du perchoir aristocratique d’où elle le toisait si dédaigneusement l’autre année. […] Ce n’est point là le métier d’un vieux gentilhomme fièrement soucieux de sa dignité. […] D’ailleurs, de son coté, il a fait un choix : il a rêvé d’épouser mademoiselle Hélène de Brignac, une enfant de dix-huit ans qui rajeunirait ses vieux jours.

469. (1920) La mêlée symboliste. II. 1890-1900 « Conclusions » pp. 169-178

La Comédie Française, elle-même, avait écarté Rostand à ses débuts pour la même raison qui la faisait délaisser de plus en plus nos vieux tragiques qui ont le tort, à ses yeux, de ne pas « faire recette ». […] Et le théâtre retombe à la prose, à ses vieux errements d’autant plus désuets en regard des initiatives audacieuses d’Antoine, de Paul Fort et de Lugné-Poë. […] On y passe d’une ruelle de l’ancien Bagdad à celles du vieux Paris.

470. (1827) Génie du christianisme. Seconde et troisième parties « Troisième partie. Beaux-arts et littérature. — Livre V. Harmonies de la religion chrétienne avec les scènes de la nature et les passions du cœur humain. — Chapitre II. Harmonies physiques. — Suite des Monuments religieux ; Couvents maronites, coptes, etc. »

Tout le monde a vu en Europe de vieilles abbayes cachées dans les bois, où elles ne se décèlent aux voyageurs que par leurs clochers perdus dans la cime des chênes. […] Vieux cloître où de Bruno les disciples cachés Renferment tous leurs vœux sur le ciel attachés ; Cloître saint, ouvre-moi tes modestes portiques ! […] Je vois dans les débris de Thèbes, de Carthage, Au creux des souterrains, au fond des vieilles tours, D’illustres pénitents fuir le monde et les cours.

471. (1906) Les œuvres et les hommes. À côté de la grande histoire. XXI. « Le marquis de Grignan »

Comme lui, à dix-sept ans, ils étaient déjà tout prêts pour la bataille et assez vieux pour se battre et mourir ! […] Il fallait qu’on s’enversaillât, — comme disait « le vieux hibou hagard, né entre ses quatre tourelles », le vieux marquis de Mirabeau qui, lui, était resté un féodal.

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