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497. (1861) Questions d’art et de morale pp. 1-449

Une belle vie nous paraît la condition indispensable d’un beau génie ; sous le talent nous supposons toujours la vertu. […] Sa pensée fut indépendante et spontanée, comme sa vertu fut naïve et sans effort. […] Qu’est-ce, en effet, que tout génie et toute vertu ? […] Comme la lumière, la vertu et le génie ont leur rayonnement. […] L’artiste est souvent trompé dans la poursuite du beau ; le désir du bien est un infaillible principe de vertu.

498. (1862) Portraits littéraires. Tome II (nouv. éd.) « Joseph de Maistre »

Il vante les vertus patriarcales de l’époux : « … A qui vais-je parler ? […] » — Le tout finit et se couronne par un pompeux éloge de la France : « Charles, Clotilde, augustes époux, vous allez retracer à nos yeux les vertus de Ferdinande et de Victor ! […] Les locutions familières au philosophe de Genève. l’Être des êtres, l’Être suprême, et surtout la vertu, y sont prodiguées ; le mot de préjugés résonne souvent. […] Ministre de paix, de clémence et de charité, la douceur respirera sur mon front ; toutes les vertus paisibles seront dans mon cœur ; chargé de réconcilier le ciel et la terre, jamais je n’avilirai ces fonctions. […] D’ailleurs, messieurs, la vertu est une force constante, un état habituel de l’âme, tout à fait indépendant des circonstances.

499. (1920) Impressions de théâtre. Onzième série

… Non, non, ce n’est pas votre vertu qui vous vaut tous ces égards : vous ne les devez qu’à l’urbanité et gracieuseté des hommes. […] Mais trop de vertu fatigue. […] Vertu, douce et cruelle idée ! […] Ô vertu, n’ai-je point encore assez fait pour toi ? […] Mais voyez que de vertus suppose d’ordinaire cette manie inoffensive.

500. (1910) Propos littéraires. Cinquième série

Il le louait d’une foule de vertus pour lui inspirer le désir de les avoir. […] mon ouvrage, il a fallu de la vertu pour le faire. […] Des prix pour des ouvrages ou des prix pour des actes de vertu. […] grande vertu d’une préposition ! […] La reconnaissance est une vertu, une vertu littéraire.

501. (1889) Impressions de théâtre. Troisième série

C’est par l’Art de la lecture qu’il réconcilie le théâtre et la vertu. […] Mais enfin on peut se poser la question ; et c’est là le châtiment de la vertu heureuse. […] Je n’aime la vertu que malheureuse, moi. […] J’ai même douté de la vertu de ton parrain à cause de sa veine. […] Or, toutes les vertus se ramènent au courage, même la bonté.

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