Une femme sage est une femme qui a de la vertu & de la conduite. […] Si le nom est féminin, n’y ayant point d’e muet dans l’article la, on ne peut plus en faire au, ainsi l’on conserve alors la préposition & l’article, la raison, à la raison ; la vertu, à la vertu. 2°. […] La vertu est aimable ; aimez-la. Le premier la est adjectif métaphysique ; ou comme on dit article, il précede son substantif vertu ; il personifie la vertu ; il la fait regarder comme un individu métaphysique : mais le second la qui est après aimez, rappelle la vertu, & c’est pour cela qu’il est pronom, & qu’il va tout seul ; alors la vient de illam, elle. […] une action de clémence ; une femme de vertu, &c.
Il restait quelques ouvrages encore qui avaient appelé son attention au premier choix : l’un82, une agréable pièce de jour de l’an, qu’animait une inspiration sensible, une jolie idée née du cœur ; l’autre83, un grand drame touchant, construit de bonne main et avec habileté, plein de larmes, de repentirs, de fautes intéressantes cruellement expiées, et de naïves vertus ignorées de ceux qui les pratiquent.
» Il y avait longtemps pour lui que les illusions s’étaient envolées ; son âme avait connu toutes les passions, toutes les ardeurs, Némésis elle-même et les Euménides, j’entends celles de la vertu.
le souvenir de tes vertus pratiques, de ta prodigue bonté, de ta délicatesse de sentiments, vivra à jamais chez tous ceux qui t’ont connu et ne mourra qu’avec eux. » Les lecteurs peuvent en juger maintenant.
Diderot, qui avait déjà aimé plus d’une fois et avec passion, mais qui avait fini par trouver à sa femme trop peu d’esprit, et à madame de Puisieux trop peu d’honneur, recueillit toute son âme, toute sa chaleur égarée de cœur et de vertu, toutes ses facultés surabondantes de sensibilité et de génie, pour les consacrer à tout jamais au seul être qu’il en jugeât digne.