* * * — Il y un certain nombre d’hommes à Paris qui doivent tout à leurs fournisseurs, et dont la valeur est uniquement faite du nom de leur tailleur, de leur bottier, de leur chapelier.
Mais le poète, pas plus que le philosophe, ne mesure à la durée la valeur, la beauté, l’éternité véritable des choses
qui ignorent d’abord qu’une œuvre de génie — ou si l’on veut — une œuvre d’âme — où tout est bien vu, bien observé, bien compris, bien imaginé — est toujours très-bien exécutée, quand elle l’est suffisamment — Ensuite — qu’il y a une grande différence entre un morceau fait et un morceau fini — qu’en général ce qui est fait n’est pas fini, et qu’une chose très-finie peut n’être pas faite du tout — que la valeur d’une touche spirituelle, importante et bien placée est énorme…, etc…, d’où il suit que M.
La fortune qu’il fit par le succès de ses ouvrages le mit en état de n’avoir rien de plus à souhaiter : ce qu’il retirait du théâtre, avec ce qu’il avait placé, allait à trente mille livres de rente ; somme qui, en ce temps-là, faisait presque le double de la valeur réelle de pareille somme d’aujourd’hui.
. — Fatalisme de la passion La liberté morale est la plus noble prérogative qui ait été donnée à l’homme ; mais elle n’a de sens et de valeur qu’en tant que condition de l’épreuve à laquelle il est soumis ici-bas. […] Pourtant ils ne se hasardent pas à attaquer ouvertement le mariage ; leur tactique est plus habile : ils l’acceptent comme un fait, mais ils lui dénient au fond toute autorité morale ; ils ne lui reconnaissent de légitimité que celle qu’il peut emprunter à la passion ; ils ne lui attribuent de valeur que celle qui appartient à une convention sociale, à l’usage, au préjugé. […] En logique pure, cet argument peut avoir sa valeur. […] Cette insouciance-là s’appelle du courage quand elle produit un bien quelconque : mais quand elle se borne à risquer une destinée sans valeur, n’est-ce pas simplement de l’inertie ?