Or, nous voyions qu’après Balzac, qui avait livré les hautes classes au mépris et à la haine des classes populaires par ses tableaux pessimistes, où des vices et des désordres exceptionnels dans les classes supérieures sont représentés comme quelque chose de normal et d’universel, Eugène Sue était venu exaspérer les classes populaires en exagérant leurs souffrances et leurs misères dans les Mystères de Paris, en leur montrant dans le Juif errant les utopies socialistes comme une issue. […] La France attend avec anxiété un dénouement auprès duquel pâlit le dénouement de tous les romans connus : quelle sera cette assemblée issue du vote universel ? […] C’est l’effort des clubs et des journaux démagogiques contre l’Assemblée issue du vote universel, l’assaut donné à la souveraineté du peuple par la souveraineté du but. […] Les utopies, les systèmes littéraires, les doctrines philosophiques, l’art lui-même, tout s’est effacé devant une considération unique, celle du succès, qui, du bas de la société jusqu’au faîte, semblait être devenue la loi universelle. […] Si tout chapitre d’histoire particulière doit commencer par l’histoire universelle, toute biographie particulière doit commencer par celle d’Adam ; le premier homme explique tous les hommes.
Par le Fontainebleau forestier d’octobre, « des torches consument, dans une haute garde, tous rêves antérieurs à leur éclat répercutant en pourpre dans la nue l’universel sacre de l’intrus royal qui n’aura eu qu’à venir24 ». […] Une monade ne se pose pas seulement par la clarté de ses perceptions conscientes, mais par les ténèbres aussi de toutes les perceptions confuses qui la font vivre de la vie universelle, indéfinie… Mallarmé appelle précieusement l’orange un « emblème de ce désir qui nous fait trouver un goût délicieux à toute clarté48 ». […] Et peut-être en pourrait-on trouver l’origine dans de très lointaines et universelles tendances de la parole humaine, dans l’immémoriale devinette, dont les enfants, figurant ici encore, sans doute, en raccourci, une évolution qui s’étendit sur des siècles, font de petits recueils deux ou trois ans avant d’inaugurer les « cahiers de poésies ». […] Il s’est arrêté dans la première par scrupule, concentration, incapacité de développement et d’ampleur, regret du rêve indéfini que sacrifiait chacune de ses pensées écrites, regret de l’analogie universelle et nécessaire que limitait à un cas chacune des analogies suggérées par le hasard, de « l’hymne harmonie et joie, comme pur ensemble groupé dans quelque circonstance fulgurante des relations entre tout64 ». […] « Artifice, dit-il, que la réalité, bon à fixer l’intellect moyen entre les mirages d’un fait ; mais elle repose par cela même sur quelque universelle entente : voyons donc s’il n’est pas, dans l’idéal, un aspect nécessaire, évident, simple, qui serve de type68. » Ce que l’on appelle réalité est une moyenne entre les perceptions, inférieure en vérité à une conception idéale, typique, qui est l’idée69.
Je vois dans le naturalisme un synchronisme du suffrage universel, et le protagonisme anti-esthétique de la canaille : l’écrivain fait sa cour à la rue, comme jadis au roi. […] — Pour que les œuvres soient durables, ripostait Duc, il faut qu’elles reflètent l’état d’esprit général du temps où elles furent créées ; or, le socialisme, par exemple, à l’heure actuelle, est l’expression synthétique intense d’un immense, d’un universel courant d’idées qui peuvent changer demain jusqu’à la forme de la civilisation. […] Quelques articles de critique très remarqués de ceux qui suivent les « Petites Revues », et l’universelle confiance que ses amis ont en son avenir, me l’ont désigné parmi les jeunes qu’il fallait appeler à témoigner en cette enquête. […] Voilà comment le naturalisme peut être mort ; mais ce qui ne peut pas mourir, c’est la forme de l’esprit humain qui, fatalement, le pousse à l’enquête universelle, c’est ce besoin de rechercher la vérité où qu’elle soit, que le naturalisme a satisfait pour sa part. […] Pour clore l’étonnante fin de ce siècle énorme, pour formuler cette angoisse universelle du doute, cet ébranlement des esprits assoiffés de certitude, voici le ramage obscur, voici les quatre sous de vers de mirliton de quelques assidus de brasserie.
doit être reconnu comme le modèle parfait de l’art dramatique dans la littérature universelle. […] Du moment que c’est là le modèle parfait de l’art dramatique dans la littérature universelle, je ne lirai jamais une pièce de théâtre. » De Victor Hugo : « Lear, c’est l’occasion de Cordelia. […] Tolstoï, qui est unilatéral, mais qui n’est pas de ceux, nous l’avons vu, qui ne prévoient pas l’objection, s’est très bien dit : « On me demandera comment il se fait, si Shakespeare est si ridicule, qu’il ait une gloire universelle depuis trois siècles » : et M. […] Mais quand Shakspeare imita l’étranger, il ne se contenta pas de revêtir d’une forme anglaise la matière étrangère ; il en dégagea, en créateur, tout ce qui était d’un intérêt universel, largement humain, éternellement vrai. […] Du reste, M. du Bois cite peu, la citation étant une manière de démonstration, et il se contente presque toujours d’affirmer avec énergie : « La sécheresse du style d’un Racine, pour être d’un mauvais goût moins criard que la truculence de certains modernes, n’en trahit pas moins une âme myope, qui n’ose pas se fier à sa propre manière de voir et s’exprime par des clichés dont la correction repose sur l’universelle approbation.
Cette troisième partie n’est pas composée d’autre chose que d’une étude sur la Poésie qui fut faite pour le ministère de l’instruction publique et jointe à la collection des rapports sur l’Exposition universelle de 1867. […] Enfin, à la grande Exposition universelle de 1855, son œuvre rassemblé lui donna superbement raison ; les parois que ses toiles couvraient en devinrent rayonnantes et lumineuses.