Champfleury, comme tous les hommes de son triste système, décrit pour décrire, mais il ne peint pas ; car peindre, c’est nuancer les couleurs, c’est entendre les perspectives, c’est creuser ou faire tourner par les ombres, c’est éclairer par le sentiment presque autant que par la lumière.
Il s’assit d’un air résigné plutôt que triste, et demeura sans parler. […] J’y serais trop triste, s’il n’était plus là ! […] Quatre-vingt-dix-neuf fois sur cent, on s’aperçoit qu’on a « forcé la note » et que celui qui est en deuil est moins triste que vous. […] De plus en plus, ils se plaindront que la vie est triste. […] La mère avait une physionomie distinguée, douce, expressive, mais l’air un peu triste et harassé.
Toutes ces « marineras » ne sont pas tristes. […] Rien de tragique et de shakespearien comme ces apparitions de fantômes de rois depuis le grand fondateur, le roi Gösta, qui, après avoir, de sa main de géant, « maçonné » la Suède des fondements jusqu’au toit, vieillit dans son château de Mœlar, « incurablement triste d’avoir engendré des fous ». […] les tourments de la pauvre hirondelle et son « engourdissement fort triste » commencent presque aussitôt. […] Elle compte parmi les plus passionnément tristes et émouvantes qui soient sorties de ce cœur douloureux. […] Le beau symbole du début : « Bon chevalier masqué », la paraphrase de cette plainte du Psalmiste que répétait dans un jour de détresse, comme Verlaine le poète, l’artisan Bernard Palissy : « Mon âme, qu’est-ce qui te triste ?
Allez, synthétique personnage, dormez sur le triste et humide grabat de votre saine logique, et, au lieu d’extases et de rêves, vous n’aurez là que les délices du ronflement monotone. […] dit Théodore d’un ton rude et triste, vous n’avez encore perdu aucun de ceux que vous aimez. […] Mais il est silencieux et triste, et, à en juger par sa mine, il n’a guère envie de parler. […] Il se croisait les bras, et il riait. » Mais vous n’aurez pas tout dit au peuple quand vous lui aurez dit ces vérités tristes. […] Il était continuellement frappé de l’idée de la mort ; il disait là-dessus des choses fort belles mais fort tristes, car il semblait prendre à tâche d’attrister sa fin par tous les genres de désillusions.
Rien n’est plus triste à voir que ce salon meublé de fauteuils et de chaises en étoffe de crin à raies alternativement mates et luisantes. […] Un regard d’elles, quand il est triste, me fige le sang. […] On dit, je le sais, et je me le suis dit moi-même en finissant la lecture de ce merveilleux artiste : Il est parfait, mais il est triste ; on sort, avec des larmes dans les yeux, de cette lecture. — Balzac est triste, c’est vrai ; mais il est profond. — Est-ce que le monde est gai ? Molière était triste, et c’est pourquoi il fut Molière.