Plus d’une fois le silence et la stupeur offrirent le spectacle imposant d’un grand peuple qui refuse la triste solidarité dont on eût voulu lui infliger le poids. […] Il faut donc éviter soigneusement de faire entrer ce fatal interrègne dans notre chronologie morale et politique : malgré l’importance dont il a été par ses suites et ses résultats, un si triste événement ne doit être considéré que comme récapitulation de faits antérieurs, et non point comme étant lui-même un fait nouveau.
Des hommes sans cesse entourés de malheurs publics et des leurs, des hommes qui n’entendent parler au-dehors que de batailles perdues, et qui, chez eux, ont le triste spectacle de la misère et de la faim, ne seraient pas disposés à louer le gouvernement même qui serait le plus sensible à leurs maux. […] Dans ces moments où tout fuit, mais où la vertu reste ; où les flatteries et les éloges de cinquante années se taisent pour laisser élever la voix de la conscience et de la vérité qui ne meurt pas, où l’âme tranquille et courageuse pèse dans un calme terrible tout ce qui a été, et seule avec elle-même, apprécie les crimes, les succès, les victoires, et toutes ces tristes grandeurs humaines qui vont la quitter ; dans ces moments il se reprocha d’avoir sacrifié à un vain désir de gloire la félicité des peuples.
Vous dire que cet effet général est triste ne saurait vous étonner ; c’est ce que vous avez voulu.
C’est là que j’appris la triste nouvelle de la capitulation de Paris et de la chute de Napoléon, qui me semblait entraîner celle de la France entière.
Il a visité dernièrement le lac de Genève du côté de la Savoie, et il paraît vouloir s’y fixer… Assez triste cadeau pour le pays d’ailleurs : non loin du rocher où s’assit Saint-Preux, un sérail de Polonais et de Savoyards.