Pourquoi la même personne qui aura lû six fois les oeuvres de Racine ne sçauroit-elle achever la lecture d’une traduction de l’éneïde, quoique ceux qui sçavent le latin aïent lû dix fois le poëme de Virgile, s’ils ont lû trois fois les tragédies du poëte françois ?
Ô Académies trop indulgentes, il y a des serpents cachés sous ces élégies éconduites et sous ces tragédies méconnues !
La tragédie est morte.
Suspecte, la tragédie d’Euripide, si libre, si tendre, si humaine ! […] Quelle superbe toile de fond, si je puis dire, à la tragédie de Racine ! […] C’est une tragédie de meurtre conjugal et de remords aboutissant au suicide, dans un milieu de petite bourgeoisie. […] La « tragédie chrétienne » m’a tout autant remué que le drame humain. […] Le drame, humble et grand, est tout enveloppé d’une atmosphère de fatalité comme une tragédie grecque.
Il a donné notamment, il y a douze ans, une tragédie, dont le sentiment et la couleur étaient empruntés à Eschyle. […] Le destin pesait jusque-là sur la tragédie et l’enveloppait d’une obscure épouvante. […] Il allait parfois méditer ses tragédies dans son île natale. […] Une pierre antique nous le montre incertain entre deux femmes représentant, l’une la Palestre, l’autre la Tragédie. […] Henri Weil a mise en tête d’un choix de sept tragédies d’Euripide !