Mais la vraie tragédie classique se dresse toujours d’aplomb en dépit du temps. […] Il est agréable d’entendre Nietzsche disserter sur l’admirable architecture de la Tragédie française. […] Lessing avait composé des pièces fort ridicules, et il se flattait de refaire les tragédies de Corneille mieux que lui. […] Nous trouvons aujourd’hui les tragédies de Voltaire dénuées de saveur et de force, semblables à un vin plat. […] pour Dionysos, patron de la tragédie.
Je la qualifierais de tragédie classique, n’était le caractère profondément païen du dernier acte. […] D’ailleurs, toute la tragédie ne brûle-t-elle pas d’un feu farouche ? […] Bruxelles, Kistemaeckers, 1889. — La Duchesse de Malfi (tragédie de John Webster). […] Bruxelles, Éd. du Coq rouge, 1896 ; réédité à Paris chez Stock en 1897. — Édouard II (tragédie de Marlowe). […] Paris, Fasquelle, 1907. — La Tragédie de Macbeth.
Aussi le drame antique fut-il une tragédie toute nationale ; et la comédie grecque, tirant ses principales inspirations des événements de la vie publique, ne dépassa-t-elle guère les limites de la comédie politique. […] Après les pantalonnades de l’esprit surmené par la folie, la tragédie des douleurs intimes et des défaillances de l’âme humaine. […] — La plus farouche, la plus implacable et la plus en colère des tragédies du vieux répertoire, devenue le pendant de la Chute des feuilles ! […] Eugène Maron. — Les tragédies de M. […] que sont, je vous prie, les tragédies de M.
L’universelle évolution entraîne et transforme toute chose : l’épopée meurt pour renaître dans l’histoire et dans le roman ; la tragédie expire et ressuscite dans le drame ; mais, à leur tour, le drame, l’histoire, le roman traversent différentes phases et subissent une série de métamorphoses. […] Rotrou a du talent ; Hardy est le plus mauvais écrivain de toute la littérature française : mais, dans l’évolution qui conduit notre tragédie de l’auteur de Cléopâtre à ceux de Polyeucte et de Saint-Genest, Hardy est un anneau nécessaire de la chaîne ; Rotrou n’est que la doublure de Corneille. […] Des deux cent trente-trois discours authentiques de Lysias il en reste une trentaine, et des six cents tragédies grecques mentionnées tout à l’heure, trente-deux, et des trois cent cinquante poètes tragiques, trois. […] Quel ne devait pas être le génie de Varius, dont Virgile, à ses débuts, avouait la supériorité, qu’Horace proclamait à son tour le premier parmi les épiques, et qui, poète tragique en même temps, composa une tragédie de Thyeste extrêmement admirée de Tacite et de ses amis ? […] Sur fins de seize livres que comptait le Satyricon de Pétrone, il n’en reste que deux, le vénérable chef des poètes latins, summus poeta natter, comme l’appelait Cicéron, Ennius, a péri, avec Nœvius, avec Cinna, avec Varron de Narbonne, avec tant d’autres, et toute l’ancienne tragédie latine est perdue.
Vielé-Griffin s’éclaire à la haute flamme de la Joie, mais M. de Régnier s’appuie à la stature de la Douleur que la résignation rend encore plus humaine et si la Fatalité n’est plus, dans ses écrits, le geste pétrifiant qui se tendait soudain sur les héros de la tragédie grecque, sa forme lointaine a gagné en mystère ce qu’elle perdait en majesté.