Tout ce que j’approche, tout ce que je touche, tout ce que je perçois me gratte à rebrousse -nerfs. […] 29 octobre Vraiment, il y a du courage à résister à la tentation du feuilleton, à cette chose qui procure la grosse publicité, sans parler de la place matérielle qu’elle donne à votre individu, et de la présentation toute naturelle qu’elle fait de vous à toutes les femmes de théâtre et de la gloire touchée comptant, et de l’argent sonnant qu’elle met dans votre poche. Être dans son coin, vivre seul et sur soi-même, n’avoir que les maigres satisfactions qui vous touchent de bien loin et dont vous avez si peu conscience : la conscience du succès d’un livre qui n’est jamais au présent, mais toujours dans l’avenir.
On lui reproche cependant un peu de sécheresse, & ce nombre infini de récits consécutifs, qui ne donnant rien à la représentation, laissent sans occupation un des principaux sens, par l’organe duquel les hommes sont le plus facilement touchés, celui de la vue. […] Cet ouvrage est fait avec beaucoup plus de goût que celui de le Sage ; il y a un bien plus grand nombre de piéces, & on sçait quelle élégance, quelle pureté, quelle facilité, quelles graces le traducteur donne à tout ce qu’il touche. […] Glover, plus Philosophe que Poëte, a préféré à ce merveilleux qui saisit l’imagination, les idées & les sentimens qui instruisent & qui touchent.
Elle s’aiguise d’une fine ironie, lorsqu’elle touche quelques-uns de nos travers : une douce et noble chaleur anime les endroits où l’idéal du bien nous est proposé. […] À travers tout leur esprit, on sent le vide de la doctrine : on comprend que, sur ce qui nous touche le plus, ces hommes n’ont rien à nous apprendre ; et le bon sens du public reste indifférent pour eux, comme ils le sont eux-mêmes pour les intérêts les plus chers de l’humanité. […] La vérité est toujours sainte ; elle sanctifie tout ce qu’elle touche.
D’un autre côté, en faisant même abstraction du talent de l’écrivain, il est impossible de ne pas être touché de la généreuse hardiesse de sa tentative. […] Scherer, et qui touchent à des contemporains pleins de vie.
Que ceux qui arrivent à conquérir et à admirer ces fortes choses à la sueur de leur front, en aient la satisfaction et l’orgueil, je ne trouve rien de mieux ; mais que des esprits médiocres et moyens se donnent les airs d’aimer et de préférer par choix ce qu’ils n’eussent jamais eu l’idée de toucher et d’effleurer en d’autres temps, voilà ce qui me fait sourire. […] S’agit-il d’étonner ou s’agit-il de toucher ?