La « relecture » est la pierre de touche du talent. […] L’air n’est parfumé que parce qu’il a touché ta chevelure. […] Ceux-là n’étaient cependant guère sages, car ils clouaient les crânes des voyageurs au tronc des arbres et s’imaginaient que les harpes suspendues aux branches des sycomores étaient touchées la nuit par les Esprits. […] A côté de lui, un vieux en guêtres de cuir se tenait si courbé, que son front lui touchait les genoux. […] Il y en avait un autre, vêtu d’un sarrau bleu, dont la tête touchait le sol.
Plus un tableau est grand, plus la touche doit être large, cela va sans dire ; mais il est bon que les touches ne soient pas matériellement fondues ; elles se fondent naturellement à une distance voulue par la loi sympathique qui les a associées. […] Si par un côté la comédienne touche à la courtisane, par l’autre elle confine au poëte. […] Le public aime à se rendre compte de l’éducation des esprits auxquels il accorde sa confiance ; on dirait qu’il est poussé en ceci par un sentiment indomptable d’égalité. « Tu as touché notre cœur ! […] C’est bien là une touche précieuse, un trait caractéristique qui marque l’artiste, pour lequel il n’y a pas de petites choses. […] La poésie est un des arts qui rapportent le plus ; mais c’est une espèce de placement dont on ne touche que tard les intérêts, — en revanche très gros.
Nisard ne se défend pas toujours dans le style d’une subtilité qui touche à ce que lui-même déteste le plus : le précieux. […] Nous ne ferions que nous répéter, et toucher une seconde fois à ces vices de méthode dont nous nous sommes assez longuement plaint. […] Il n’entrait pas dans son plan d’être touché des malheurs de Julie ! […] Poitou semble les ignorer ; ou, si parfois il y touche, c’est avec une rudesse bien peu digne du moraliste. […] Baudelaire ne rend point le vice aimable ; il fait toucher du doigt, bien plus que M.
Il n’est rien de plus atroce, si ce n’est le châtiment des femmes infidèles : « À ces mots, Télémaque assujettit au haut d’une colonne le câble d’un navire et l’étend tout autour du donjon, de sorte que les pieds des captives ne puissent toucher à terre. […] Que l’heure soit solennelle, qu’un homme, que Jésus même touche au moment de la mort, il faut qu’un fol, un bourreau, un démon ou quelque autre personnage goguenarde à froid. […] Marivaux a touché de son pinceau léger ce que Mercier a peint à la brosse dans le Tableau de Paris. […] Du moment que le poète avait à sa disposition toutes les cordes du sentiment, si l’on peut parler encore ainsi, il était libre de n’en toucher qu’une, c’est-à-dire, pour parler sans figure, de s’en tenir, par exemple, au pitoyable, comme Crébillon s’en était tenu au terrible, et d’y appuyer uniquement. […] On ne pouvait guère toucher à la cadence poétique sans toucher à la cadence musicale ; on comparait naturellement les conventions de la tragédie à celles de l’opéra italien ; la tyrannie de l’air de bravoure, des duos et de toutes les coupes musicales admises avec celles de la période poétique, de la strophe, de la mesure ou de la rime.
Charlotte est touchée par les malheurs du jeune étranger. […] Et cela nous touche peu. […] … J’attends de toi quelque monde à dévorer… » Est-ce que cela vous touche ? […] En tout cas, il ne nous touchera que dans la mesure où il nous aidera à nous représenter ces choses, et pourvu que nous y croyions avec intensité. […] Mais, qu’il fût un grand écrivain, cela ne touchait pas beaucoup Louis XVIII.