Parmi les maisons où l’on dîne, il n’y en a pas qui n’ait son philosophe en titre, un peu plus tard son économiste, son savant. […] Et je ne parle pas seulement de la littérature secrète, des livres extraordinaires que lit Mme d’Andlau, gouvernante des enfants de France et qui s’égarent aux mains des filles de Louis XV460, ni d’autres livres plus singuliers encore461 où le raisonnement philosophique apparaît comme un intermède entre des ordures et des gravelures, et que des dames de la cour ont sur leur toilette avec ce titre : Heures de Paris. […] Le titre est la Folle journée, et en effet c’est une soirée de folie, un après-souper comme il y en avait alors dans le beau monde, une mascarade de Français en habits d’Espagnols, avec un défilé de costumes, des décors changeants, des couplets, un ballet, un village qui danse et qui chante, une bigarrure de personnages, gentilshommes, domestiques, duègnes, juges, greffiers, avocats, maîtres de musique, jardiniers, pâtoureaux, bref un spectacle pour les oreilles, pour les yeux, pour tous les sens, le contraire de la comédie régnante, où trois personnages de carton, assis sur des fauteuils classiques, échangent des raisonnements didactiques dans un salon abstrait. […] A comparative view, etc. by John Andrews (1785). — Arthur Young, I, 125. « Je plaindrais volontiers l’homme qui croirait être bien reçu dans un cercle brillant de Londres sans compter sur d’autres raisons que sur son titre de membre de la Société royale.
À quel titre pouvaient-ils invoquer l’inviolabilité de leurs jours ? […] C’était le titre des Girondins cependant. […] Seule contre tous, innocente par son sexe, sacrée par son titre de mère, une reine inoffensive désormais est immolée sur une terre étrangère par un peuple qui ne sait pardonner ni à la jeunesse, ni à la beauté, ni au vertige de l’adoration ! […] « Il subit toutes ces phases de sa fortune avec le stoïcisme d’un prince qui ne demande à sa patrie que le titre de citoyen, et à la république que l’honneur de mourir pour elle.
Chacun venait se ranger dans son alcôve, dont la ruelle était ornée avec recherche, Il fallait y être présenté par les introducteurs en titre des ruelles. Outre ces introducteurs, un individu, revêtu du titre d’alcoviste, était le chevalier servant de la dame : il l’aidait à faire les honneurs de sa maison et à diriger la, conversation ; rôle sans conséquence, parce que, selon Saint-Évremond, une précieuse faisait consister son principal mérite il aimer tendrement son amant sans jouissance, et à jouir solidement de son mari avec aversion ». […] Ce titre se donne, dit de Pure dans La Précieuse, page 26, aux personnes du beau sexe qui ont su se tirer du prix commun des autres. […] Moyennant les distinctions de de Pure, le titre de précieuse fut accepté par les femmes les plus distinguées du parti que j’appelle de la décence et de l’honnêteté.
Mme de Staël et son école, tous ces esprits distingués qui concoururent à introduire en France de justes notions des théâtres étrangers ; qui, les premiers, nous expliquèrent ou nous traduisirent Shakespeare, Goethe, Schiller, ce sont relativement des romantiques ; en ce sens M. de Barante, M. de Sainte-Aulaire même, M. de Rémusat en seraient, et je ne crois pas que ces fins esprits eussent jamais désavoué le titre entendu de la sorte. […] Je ne sais rien d’aussi touchant dans son recueil, de mieux senti, que les stances de souvenir qu’il a adressées à une fontaine de son pays du Bourbonnais, la Font-Georges : elles me rappellent des stances de Ronsard à la Fontaine Bellerie et surtout celles qui ont pour titre : De l’élection de mon sépulcre.
C’est, comme l’indique le titre, une heure déjà assombrie, le déclin des espérances, le doute qui gagne, l’ombre allongée qui descend sur le chemin, et avec cela, à travers les aspects funèbres, des douceurs particulières comme il en est à cette heure charmante ; la nuit qui s’avance, mais la nuit que la tristesse aime comme une sœur. […] L’unité de son volume en souffre ; son titre de Chants du Crépuscule n’allait pas jusqu’à réclamer cette dualité.