Milosz… Le titre de son poème ne m’a guère plu ; ses poèmes m’ont enchanté.
Dans son Dialogue entre Alexandre & Titus, il plaide la cause de l’humanité contre ceux qui, sous le titre superbe de Conquérans, en sont les plus terribles fléaux, & il le fait avec une supériorité de raison & d’éloquence digne de nos premiers Ecrivains.
Le Prélat eut beau alléguer qu’il s’étoit fait une loi de ne louer jamais de Roturiers, on lui répondit que les Lettres n’admettent d’autre titre que les talens, & que la Roture, plus nombreuse à l’Académie que la Noblesse, pourroit en user de même à son égard & à celui de tous les Nobles aussi peu civils que lui.
Tant de titres pour figurer dans la République des Lettres, ne sont-ils pas propres à prouver que Thomas Corneille peut exister par lui-même, & ne rien perdre par la célébrité de son frere ?
Le premier défaut de cette Collection, est de donner le titre d’illustres à des Ecrivains qui ne l’ont jamais été, & qui ne le seront jamais, parce qu’ils ne méritent pas de l’être ; le second, est d’être écrite avec une inégalité de style, rebutante pour le Lecteur le moins difficile.