Réalistes d’hier et Naturalistes d’aujourd’hui relèvent tous, plus ou moins, de Gœthe, sa théorie de l’art pour l’art ayant abouti pour les esprits grossiers, mais conséquents, à la théorie de la nature pour la nature, qui, au fond, est absolument la même chose.
Il n’a rien inventé de la théorie qu’il applique sans l’avoir faite ; son rôle est mesquin. […] Soury, qui sait se retourner et se mouvoir souplement dans l’inconséquence, évoque une autre théorie, fameuse jusqu’à ce qu’elle ne le soit plus, qui fait et, pour le moment, du génie, une folie relative, superbe à contempler dans Mahomet, Jeanne d’Arc, Socrate, Pascal, Newton, Spinosa, et, le croira-t-on après tout ce qu’il en a dit ?
Nous n’avons pas à discuter contre lui une théorie qui pose, d’ailleurs, un principe vrai : c’est qu’une œuvre d’art incontestablement belle est toujours assez morale comme cela ! […] Le style (nous ne voulons rien oublier), le style dans lequel tout cela est écrit s’est desséché comme la tête de l’auteur sous sa théorie de l’exactitude.
Strauss se soit trompé dans sa théorie sur la rédaction des évangiles 7, et que son livre ait, selon moi, le tort de se tenir beaucoup trop sur le terrain théologique et trop peu sur le terrain historique 8, il est indispensable, pour se rendre compte des motifs qui m’ont guidé dans une foule de minuties, de suivre la discussion toujours judicieuse, quoique parfois un peu subtile, du livre si bien traduit par mon savant confrère, M. […] Les Apocryphes de l’Ancien Testament, surtout la partie juive des vers sibyllins et le Livre d’Hénoch, joints au Livre de Daniel, qui est, lui aussi, un véritable apocryphe, ont une importance capitale pour l’histoire du développement des théories messianiques et pour l’intelligence des conceptions de Jésus sur le royaume de Dieu. […] Toute personne qui se mettra à écrire la vie de Jésus sans théorie arrêtée sur la valeur relative des évangiles, se laissant uniquement guider par le sentiment du sujet, sera ramenée dans une foule de cas à préférer la narration de Jean à celle des synoptiques. […] Chercher à expliquer ces récits ou les réduire à des légendes, ce n’est pas mutiler les faits au nom de la théorie ; c’est partir de l’observation même des faits. […] Ce n’est pas une certaine théorie sur la justification et la rédemption qui a fait la réforme : c’est Luther, c’est Calvin.
Tout d’abord, il raconte les Sujets, qui sont les danses élémentaires, polka, valse, gavotte, menuet et pavane ; puis les Coryphées, où il démontre ses théories et en indique toutes les applications possibles ; enfin, dans les Variations et les Ballets, il développe magnifiquement ses primordiales données et fait mouvoir magiquement la vie, toute la vie.