Il n’appartient à aucun parti. « Dans nos radicaux, écrit-il quelques semaines après sa nomination, je ne goûte ni les personnes ni les théories ; dans nos conservateurs, j’apprécie les personnes, mais peu les maximes. » De leur côté, les conservateurs se refusent à apprécier sa personne à cause des maximes de ceux qui l’ont mis en place, et ceux qui l’ont mis en place s’aperçoivent bientôt qu’il n’est pas des leurs. […] Cela dérange les théories naïves de la réserve qu’on croit féminine ; mais les femmes ne craignent qu’une chose, d’être mal jugées ; mal jugées par les hommes. […] Amiel lui-même nous en donne la théorie en ce qui le concerne. […] La justice suppose la noblesse de l’âme et le désintéressement. — Une fédération de petits peuples libres, qui ne demandent que l’indépendance, semble la patrie naturelle des idées historiques plus humaines, le sol des théories épurées de civilisation. […] La volonté de Teste ressemble bien à celle du jeune Descartes, décomposée par Descartes mûri en un souvenir de chaleur de foie et une théorie de la volonté humaine, infinie autant que celle de Dieu.
Ainsi, sur cette théorie de la rigueur, il n’a pas encore de parti pris. Il appelle de tous ses vœux, en finissant, la restauration de Victor-Amé et s’élève avec passion, avec ironie déjà, contre les ambitieux voisins qui tant de fois, et au commencement du xviie siècle et depuis lors, ont troublé cet heureux pays : « Rejetez loin de vous ces théories absurdes qu’on vous envoie de France comme des vérités éternelles et qui ne sont que les rêves funestes d’une vanité immorale. […] Je sais tout ce qu’on peut opposer de front et dans le détail à une pareille théorie et à l’histoire qu’elle suppose et qu’elle impose. […] Pourtant, jusque dans l’excès de sa théorie pontificale, M. de Maistre ne faisait encore que marquer sa foi vive et à tout prix au gouvernement providentiel.
. — je n’aurai pas fait de théorie. […] René Ghil de si cocasses théories, et l’ardent Faune, c’est parfait de fauves, — en liberté ! […] Barbey d’Aurevilly trouve ridicules et ennuyeuses les œuvres d’Edgar Quinet, cela se comprend de reste, quand on est au courant des théories de notre critique, mais, dit un proverbe, c’est le ton qui fait la chanson, et ici le ton est de tout point déplorable. […] Depuis, ces vers et ces théories me semblent puérils ; honnêtes, les vers, mais puérils d’autant plus.
Mais, si je suivais plus loin cette indication, ce serait la théorie de l’invention littéraire qu’il faudrait examiner, et ce n’en est pas aujourd’hui le temps. […] Il n’y a pas autrement, ni ne peut y avoir d’expérimentation ; il n’y a qu’observation ; et dès lors c’est assez pour que la théorie de M. […] Si vous n’avez pas attrapé le but et que l’œuvre soit manquée, les plus savantes théories du monde n’y feront rien. […] Nous sommes si peu les adversaires de la théorie des milieux que nous enchérissons sur M. […] La théorie de l’art pour l’art est essentiellement latine.
Bien avant Taine, comme on a pu le voir par son paradoxe sur la manière d’apprendre l’anglais, Jules Vabre avait inventé ou deviné la théorie des milieux comme il avait déterminé les lois de la vraie traduction shakespearienne avant François Hugo, qui ne le connut même pas de nom et les trouva tout seul de son côté, guidé par la pure doctrine de l’école. […] Une longue redingote bleue boutonnée à la poitrine, ayant une coupe de soutane, faisait ressortir la grâce un peu gauche, mais non sans élégance du jeune artiste timide qui devait ressembler aux peintres néo-chrétiens allemands, élèves d’Overbeck et soutenant à Rome la théorie de l’art catholique primitif. […] Quand parut une Fête de Néron, la nouvelle théorie de l’art avait été promulguée dans la fameuse préface de Cromwell. […] On aurait pu croire que c’était chez lui un jeu d’esprit d’avancer des théories contraires à sa pratique, mais tout nous fait croire qu’il était sincère en émettant ces idées, si étranges dans sa bouche. […] Une vieille ardeur inextinguible l’empêchait de sentir la fatigue, et après ce travail qui courbaturait les plus jeunes, il était animé, vaillant, prêt à la théorie, au paradoxe et à l’esthétique.