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2756. (1858) Cours familier de littérature. VI « XXXIVe entretien. Littérature, philosophie, et politique de la Chine » pp. 221-315

C’est donc là surtout qu’il faut étudier la littérature politique. […] » Il visita surtout les philosophes les plus renommés par leur doctrine dans toutes les villes de l’empire, et se fit humblement leur disciple afin de se rendre plus digne d’enseigner à son tour.

2757. (1859) Cours familier de littérature. VII « XLIe entretien. Littérature dramatique de l’Allemagne. Troisième partie de Goethe. — Schiller » pp. 313-392

Il considérait, en patriarche de Canaan ou en brahmine de l’Inde, la femme comme une créature inférieure en force et en dignité à l’homme ; elle n’était à ses yeux que la plus charmante décoration de la nature, un appât à la perpétuation de l’espèce humaine, une source de plaisir sacré, et surtout une esclave chargée de régner sur son maître par ses charmes supérieurs à ses droits, une servante antique de la tente arabe ou du gynécée grec, dont les fonctions consistaient à gouverner dans un bel ordre intérieur les autres agents inférieurs de la domesticité. […] La conduite de Goethe à l’égard des femmes, surtout depuis son âge avancé, avait été le commentaire de ces doctrines : s’il aimait, il ne s’enchaînait pas par l’amour.

2758. (1860) Cours familier de littérature. IX « LIe entretien. Les salons littéraires. Souvenirs de madame Récamier. — Correspondance de Chateaubriand (3e partie) » pp. 161-240

Écrivez, et surtout venez !  […] Au fond, madame Récamier n’avait pas la moindre passion politique ; c’était l’éclectisme de toutes les dates, depuis le Directoire, sous lequel elle était éclose, jusqu’au Consulat, où elle avait vécu en intimité avec les brillantes sœurs de Bonaparte, surtout avec madame Murat, la reine de Naples ; jusqu’à l’Empire, où elle avait eu la gloire de partager l’exil illustre de madame de Staël et de madame la duchesse de Luynes ; jusqu’à la Restauration, où elle était rentrée à Paris, comme victime couronnée de fleurs, non pour être immolée, mais pour être encensée ; jusqu’à la révolution de Juillet, qu’elle n’aimait pas, mais contre laquelle elle n’avait point de colère, et qui avait accru son importance en la faisant centre d’un salon aussi redouté qu’une tribune ; jusqu’à la République même, réminiscence caressée de ses premiers triomphes, et contre laquelle elle n’avait pas de parti pris, pourvu que la république ne fût ni ignoble ni terroriste.

2759. (1889) Histoire de la littérature française. Tome IV (16e éd.) « Chapitre troisième »

Voilà, tout au contraire, un livre qui vit surtout par l’élévation morale et par cette sorte de poésie secrète qui s’exhale des trop rares ouvrages que le cœur a inspirés. […] Faire des chrétiens avec des livres païens est la tâche des sociétés modernes, surtout dans notre pays qui en tient la tête.

2760. (1889) Histoire de la littérature française. Tome IV (16e éd.) « Chapitre sixième »

Lisette surtout, quand je la vois aux trousses du Méchant, me rappelle Dorine aux trousses de Tartufe ; par le bon sens, la riposte leste, le mot vif et heureux, elle en est par moments la digne fille. […] C’est Molière que médite surtout Collin, le bon Collin, comme on l’appelait de son temps, aimable auteur, et plus original par cette bonté que par l’invention dramatique et le style.

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