L’année suivante ou cette année même, il s’attachait à la personne d’Aquaviva, bientôt cardinal, qui avait été envoyé par le pape à Madrid comme légat extraordinaire, et qui apparemment avait du goût pour les lettres et pour ceux qui les cultivent. […] Cervantes, soldat, fit encore deux campagnes navales, l’une dans l’Archipel en 1572, et l’année suivante (1573) il fut à l’affaire de la Goulette, à Tunis, sous Don Juan d’Autriche.
. — Mêlant des idées mystiques et des pensées de l’ordre providentiel à ses observations d’homme politique, il voyait, l’année suivante (1812) et lors de la gigantesque expédition entreprise pour refouler la Russie, il voyait, disait-il, dans « cette réunion monstrueuse » de toutes les puissances de l’Europe entraînées malgré elles dans une sphère d’attraction irrésistible et marchant en contradiction avec leurs propres intérêts à une guerre où elles n’avaient rien tant à redouter que le triomphe, « un caractère d’immoralité et de superbe, qui semblait appeler cette puissance vengeresse nommée par les Grecs du nom de Némésis » et dont le spectre apparaît, par intervalles, dans l’histoire comme le ministre des « jugements divins. » Il lisait après l’événement, dans l’excès même des instruments et des forces déployées, une cause finale providentielle en vue d’un résultat désiré et prévu : car telle grandeur d’élévation, telle profondeur de ruine. […] On a le droit de s’en étonner bien plus, aujourd’hui qu’on a lu, dans la Correspondance de Napoléon, la lettre confidentielle suivante, adressée par l’Empereur au ministre de la Police générale, Fouché : « Schœnbrunn, 5 septembre 1809.
» Mais c’est surtout la comparaison suivante qui, pour l’idée du moins et le jet, me semble ressaisir à merveille la grâce homérique : Parfois, quand un ruisseau, courant dans la prairie, Sépare encor d’un champ, où croît l’herbe fleurie, Un troupeau voyageur aux appétits gloutons, Laissant se consulter entre eux les vieux moutons, On voit, pour le franchir, quelque agneau moins timide Choisir en hésitant un caillou qui le ride, S’avancer, reculer, revenir en tremblant, Poser un de ses pieds sur ce pont chancelant, Et s’effrayer d’abord si cette onde bouillonne En frôlant au passage une fleur qui frissonne, Si le buisson au vent dispute un fruit vermeil, Ou si le flot s’empourpre aux adieux du soleil, Puis reprendre courage et gagner l’autre rive ; Alors tout le troupeau sur ses traces arrive ; Dans le gras pâturage il aborde vainqueur, Il s’y roule en bêlant dans les herbes en fleur, Tandis que seul au bord le berger le rappelle, Et trop tard sur ses pas lance son chien fidèle. […] Suivant une expression de mademoiselle Bertin, elle aussi, elle est arrivée à la onzième heure de poésie ; j’espère que de même elle aura sa part (et elle la mérite) à côté de plus d’un qui a devancé.
Car l’esprit critique s’enseigne suivant certaines formes, certaines méthodes, et dans un certain plan de pensée. […] Ce philosophe définit de la manière suivante le rôle de l’école : « On va à l’école pour chaque jour assimiler une quantité donnée d’idées dont la liaison même, dite logique, est déterminée rigoureusement d’une certaine manière.
III En abordant maintenant l’étude des diverses formes de la loi d’association, je crois utile de les résumer dans le tableau, suivant, qui pourra servir de guide au lecteur : I. […] Ce mode de reproduction mentale peut s’établir de la façon suivante : « Des actions, sensations, sentiments qui se produisent ensemble ou se succèdent immédiatement, tendent à naître ensemble, à adhérer de telle façon que quand plus tard l’un se présente à l’esprit, les autres sont aussi représentés. » Les états associés peuvent être ou bien de même nature (sons avec sons, mouvements avec mouvements, etc.), ou de nature différente (couleur avec résistance, mouvement avec distance, etc.).