Le style en est noble, pur, bien soutenu.
Le Poëte provincial, bien loin de se fâcher de ce trait, ne fit qu’en plaisanter dans les Lettres qu’il écrivoit à Paris ; & lorsqu’il vint y faire un voyage, il alla voir Boileau, soutint devant ce Satirique son caractere enjoué, & ils se séparerent bons amis.
Ce n'est pas qu'on n'y trouve de l'esprit, du savoir, & même un certain talent ; mais il manque de goût & de sentiment, & l'on sait que le génie même auroit de la peine à soutenir un Poëme dépourvu de ces deux qualités.
Je suis fâché que ce cœur, fortifié et soutenu par Alfieri, ait eu besoin d’un autre appui.” […] « Ici les défenseurs de la comtesse d’Albany, qui ne peuvent nier son attachement pour le jeune artiste de Montpellier, essayent de soutenir qu’ils étaient secrètement mariés. […] Elle arriva donc avec Fabre dans ce Paris qu’elle avait quitté dix-sept années auparavant, soutenue par Alfieri au milieu des vociférations de la populace. […] — Je le remplaçai le matin de la bataille, et je ne pensai plus à un tel homme. » Paul-Louis Courier note dans ses œuvres une conversation très brillante qu’il soutint contre la comtesse d’Albany et Fabre dans cette occasion. […] Née à Stolberg, dans une famille privée, prise par ambition dans son couvent de chanoinesses pour régénérer une famille royale, maltraitée par le prétendant son mari, obligée de s’en séparer pour éviter les derniers outrages, séduite par l’amour d’un homme qu’elle croyait grand ; pendant cette séparation, le prétendant mort, et ne devant plus rien à son nom, elle accepta une pension modique de la France et une de l’Angleterre pour soutenir son rang de princesse et l’honneur de son trône évanoui !
Imaginez, si vous le pouvez sans épouvante, un homme au sortir du seizième siècle, après tant d’esprits qui viennent de recueillir toutes les traditions de l’esprit humain, et dont les plus hardis n’ont pensé qu’à la suite des deux antiquités ; un homme qui se sépare de toutes ces traditions, des deux antiquités, du présent, de l’humanité tout entière, regardant comme provisoires toutes les notions qui ont fait la croyance des temps écoulés jusqu’à lui, n’en voulant croire aucune définitivement qu’après l’avoir reconnue vraie par une opération de son libre jugement ; un homme qui, sans autre contrôle ni témoignage que sa raison, soutenu par le seul amour de la vérité dans ce laborieux affranchissement de sa pensée, se pose hardiment le triple problème de Dieu, de l’homme et des rapports qui lient l’homme à Dieu, du monde extérieur et de ses rapports avec l’homme ! […] Outre qu’il soutient l’âme, et qu’il la met en garde contre toute pensée qui ne lui arrive pas par la bonne voie, il rend l’imitation impossible. […] Le marquis de Sévigné y soutenait contre tout venant celui que sa sœur, madame de Grignan, appelait son père. […] Elle se soutient, tant que cette connaissance s’y conserve. […] La Fontaine ne veut pas qu’on les en croie dépourvues : Qu’on m’aille soutenir, après un tel récit, Que les bêtes n’ont point d’esprit !