Il n’en eut donc point, et il en souffrit. […] Il en souffrit toujours et jusque dans ses ambitions les plus extérieures. […] Ce bénédictin littéraire, à la robe trop courte, comme je l’ai dit, et qui la troussait et la retroussait comme si elle avait été trop longue, non pour passer les ruisseaux, comme Lazzara, mais parfois pour se mettre dedans, menait la vie du monde avec autant d’entrain que celle de la pensée, et ces vieux ennuyeux ne pouvaient souffrir qu’on ne s’ennuyât pas comme eux.

Comme Hamlet, il souffrit trop de ses premières et chères illusions entièrement et subitement flétries. La révolution qu’il avait soufferte subsistait en lui par des retentissements si forts qu’il y voyait l’explication de tout le présent et la prédiction de tout l’avenir55. […] « Je souffre, disait-il, toutes les fois que je-suis obligé de traduire en paroles des phénomènes intérieurs ; les expressions de la langue suggèrent à l’esprit des images qui ressemblent si peu aux phénomènes que sent la conscience, que de telles descriptions font toujours pitié à ceux qui les donnent61. » Les grands romanciers donnent des descriptions aussi difficiles que celles des psychologues, et néanmoins très-claires ; c’est qu’ils les composent de petits faits62.

Reste à savoir ce qu’il souffrira […] Admirable scène : tous deux souffrent tant ! […] Je t’ai trop vu souffrir. […] Et cette comédie a des larmes : le vieux Danville souffre pour de bon ; il souffre tout autant que souffrira, six ans plus tard, le vieux Gomez de Silva. […] Cette règle est absolue, et ne souffre pas d’exceptions.

Vous auriez l’idée que vous devez souffrir, plutôt que vous ne souffririez réellement. […] Et l’on ne meurt point sans souffrir. […] J’aime qu’on souffre plus simplement, même plus lâchement. […] Alceste a plus de raisons de se révolter et de souffrir que vous ne croyez. […] Mais elle souffre tant que Marthe s’en aperçoit.

quel est donc le critique qui souffre d’égorger les gens ? […] Il ne médite guère ; il rêve et contemple, il s’agite et il souffre. […] Je souffre ! […] Il souffre encore comme Manfred, il souffre cent fois plus : son esprit et sa chair sont haletants sous le fer de l’esclavage ; mais il n’hésite plus, il sent, il sait que Dieu existe. […] Il n’aurait pu se souffrir en un lieu qui se fût appelé Puteaux ou Chatou.