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445. (1882) Autour de la table (nouv. éd.) pp. 1-376

Un rayon de soleil emporte toutes choses et toutes gens dans le domaine de la rêverie et des contemplations. […] Cette guerre providentielle redeviendra l’état de paix et d’innocence irresponsable ordonné par la nature elle-même, et le soleil éclairera le paradis des âges antérieurs à l’homme. Est-ce donc lui, ce pauvre être vaniteux et vantard, qui a fait le ciel et les soleils ? […] Une autre figure est placée immédiatement au-dessus, moins grandiose et moins parfaite ; elle va pourtant l’éclipser, car déjà la nuit se dissipe, le soleil monte, et le front de Byron se dore aux premiers reflets. […] Comète vagabonde, issue d’un brillant soleil, où est la fin de ton vol ?

446. (1925) Les écrivains. Première série (1884-1894)

C’est elle qui éteint les haines, les haines fécondes, au soleil desquelles fleurissent les grandes choses et poussent les œuvres immortelles. […] Mais son âme demeure resplendissante comme un soleil dont l’humanité est tout illuminée. […] voilà le soleil. (Le soleil entre dans la chambre.) […] C’est, pense-t-il, quelque chose de très fol et qui donne l’impression d’une lueur nocturne, d’une clarté lunaire dans le soleil.

447. (1870) Portraits contemporains. Tome IV (4e éd.) « APPENDICE. — LEOPARDI, page 363. » pp. 472-473

. — Au déclin des étés, Ce feuillage, là-bas, dont la frange étincelle, Et qui, plus jaunissant, rend la forêt plus belle Quand un soleil oblique y prolonge ses feux ; Tout ce voile enrichi ne présage à tes yeux Que l’hiver, — l’hiver morne, aride.

448. (1903) Le mouvement poétique français de 1867 à 1900. [2] Dictionnaire « Dictionnaire bibliographique et critique des principaux poètes français du XIXe siècle — C — Chateaubriand, François René de (1768-1848) »

M. de Noailles M. de Chateaubriand déploya devant nos yeux l’Océan, l’Amérique, la Grèce, la Judée, les levers et les couchers du soleil à l’horizon des mers, les cieux étoilés du Nouveau-Monde brillant sur l’immensité des fleuves et des savanes ; et, par la grandeur et la nouveauté de ses descriptions, il étendit la sphère des images poétiques.

449. (1882) Essais de critique et d’histoire (4e éd.)

Cléarque, au coucher du soleil, partit pour rejoindre Ariœos, et l’atteignit au milieu de la nuit. […] Déjà, en 1535, il parle difficilement ; la violence de la maladie lui a fait perdre la luette ; souffrant et morose, il va chercher un peu de gaieté sous le soleil de Fontainebleau. […] Que ne restes-tu en Provence, dans les gorges où le tiède soleil d’hiver luit aussi doucement qu’au plus beau printemps ? […] Par places, ces herbes plongent dans le vieux limon primitif, tandis qu’à cent pieds plus haut, par-dessus la grande nuit, des fleurs altières et puissantes se mirent dans le brûlant soleil. […] Dans les galeries de Versailles près des ifs taillés, sous les charmilles géométriques, nous regardions passer le roi, serein et régulier comme le soleil son emblème.

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