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251. (1868) Nouveaux lundis. Tome X « Les cinq derniers mois de la vie de Racine. (suite et fin.) »

Je laisserai ce mot pour vous être envoyé jeudi ; car je ne serai revenu que le soir de Port-Royal, où la famille a souhaité que j’accompagnasse le fils ainé de mon cher ami. […] Les Grands qui étaient tous les jours chez lui durant sa maladie montraient bien par leurs soins combien ils le chérissaient et combien ils craignaient sa mort, et la comtesse de Grammont, qui y était presque tous les jours, me dit le soir de la grande fête, les larmes aux yeux : « Hélas ! […] A la fin d’une lettre datée du mercredi soir, 6 mai, M. 

252. (1899) Le préjugé de la vie de bohème (article de la Revue des Revues) pp. 459-469

Il se venge du soir d’Hernani autant que des œillades dont Rodolphe jadis troubla sa femme. […] Se livrer aux chroniqueurs, laisser traîner sa vie sur des feuilles de papier maculé que les médiocres froisseront le soir au coin du feu en haussant les épaules ou en faisant des gorges chaudes ! […] En tous cas ils eussent dû depuis longtemps battre les mondains et les gens « de bon sens » sur leur propre terrain en se montrant plus corrects, plus élégants et plus rangés qu’eux-mêmes, en leur donnant là encore une leçon de beauté, en les contraignant à l’admiration ; et s’ils s’étaient voulu permettre une singularité, analogue aux tenues de Schaunard, et peut-être inhérente à la puérilité secrète qui semble compenser chez certains la gravité exceptionnelle de l’âme, elle eût dû être tellement raffinée, rare, étudiée par un dandysme précautionneux, que son impeccabilité fût supérieure à toute attaque, comme la toilette d’une femme luxueuse qui décide un soir de ne pas suivre la mode.

253. (1860) Ceci n’est pas un livre « Une croisade universitaire » pp. 107-146

Cette audace me vaudra la qualification de Jeune-France, et vous ne manquerez pas de dire que je suis sorti hier soir de la première représentation d’Hernani. […] Thiers montra un certain soir entre deux bougies. […] Je l’ai entrevu hier soir, dans la rue d’Ulm, en compagnie de Philoxène Boyer (je saisis l’occasion de dénoncer Philoxène aux sévérités de M. de Suttières : un érudit croisé de fantaisiste, horreur !).

254. (1889) Les œuvres et les hommes. Les poètes (deuxième série). XI « M. Maurice Rollinat »

Il ne pouvait pas être un succès uni comme le plat de la main, facile à enlever comme un ballon dans lequel il n’y a personne, fluant, sans rencontrer d’obstacle, comme une inondation de bêtise satisfaite rappelant, par exemple, le grand succès de feu Ponsard, dont la Lucrèce fut d’abord un succès de lecture dans je ne sais plus quel salon et qui devint célèbre du soir au matin, tant cet adorable médiocre de Ponsard était délicieusement en accord parfait avec la médiocrité universelle, qui décide de tout dans un pays où la majorité fait loi. […] avait dit, un soir, après avoir entendu cet extraordinaire Rollinat, qu’il était certainement très puissant, mais qu’il doutait qu’il fût sincère. […] Comme si cette sincérité, fille mystérieuse et invisible de la conscience, pouvait se prouver autrement que par la puissance de l’accent qu’elle a, et dont, ce soir-là, précisément, on convenait !

255. (1871) Portraits contemporains. Tome V (4e éd.) « PENSÉES » pp. 456-468

La jeune Clady trouve grâce à vos yeux par son sourire ; vous avez pour elle de tendres complaisances, et on l’a vue, me dit-on, à votre bras un soir, et le matin dans la voiture où vous la promeniez. […] Le soir de la vie appartient de droit à Celle à qui l’on a dû le dernier rayon.

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