/ 2731
678. (1895) Nouveaux essais sur la littérature contemporaine

Il sera toujours l’un des grands noms du siècle. […] Mais nous savons assez qu’il a voulu jouer son rôle dans l’histoire politique de son siècle ; — et il l’a joué. […] Il suit son siècle, comme autrefois Voltaire, ou plutôt il va où l’entraîne la foule. […] Vingt siècles ne se sont pas écoulés depuis lors sans profit pour l’humanité, ni par conséquent pour l’art même. […] — sa formation est la récompense de douze ou quinze siècles d’efforts communs vers l’unité.

679. (1923) Au service de la déesse

Il y a des siècles que les philologues ont commencé leur besogne. […] Ils considéraient le précédent siècle comme une espèce de barbarie. […] Depuis combien de siècles ne nous étions-nous pas rencontrés ? […] Il montre les siècles à venir incertains entre la vie pastorale et le machinisme. […] Ne la détachez pas des siècles où elle est un épisode.

680. (1886) Le roman russe pp. -351

Insensiblement, depuis un siècle, d’autres vues ont prévalu. […] L’homme de ce siècle a pris en lui-même une confiance bien excusable. […] On se laisse volontiers abattre par ce mot fatidique : une fin de siècle. […] Le siècle commence toujours pour ceux qui ont vingt ans. […] En 1817, il arrive du Lycée, déjà célèbre, enfant sublime, lui aussi : il a juste l’âge du siècle.

681. (1891) Enquête sur l’évolution littéraire

Qu’est-ce que ces dangers de la fin de siècle ? […] En passant par dessus le dix-septième et le dix-huitième siècles ! […] au siècle, mais de le lui dire carrément ! […] À part les gens qui personnifient notre siècle avec M.  […] Voltaire, Rousseau, Diderot, Chénier, toutes les personnalités accusées et contraires, et qui pourtant constituent cet ensemble qu’on appelle un siècle littéraire ; en ce siècle, le nôtre, c’est identique !

682. (1870) Causeries du lundi. Tome XV (3e éd.) « Les Mémoires de Saint-Simon » pp. 423-461

Saint-Simon est le plus grand peintre de son siècle, de ce siècle de Louis XIV dans son entier épanouissement. […] Avec Saint-Simon on a vécu en plein siècle de Louis XIV ; là est sa grande vérité. […] Il tournait depuis longtemps le dos au nouveau siècle, et il habitait dans ses souvenirs. […] Saint-Simon, dans ses Mémoires, se montre bien plus attentif qu’on ne le suppose à ce qui concerne les gens de lettres et les gens d’esprit de son temps ; mais ce sont ceux du siècle de Louis XIV ; c’est Racine, c’est La Fontaine, c’est La Bruyère, c’est Despréaux, c’est Nicole, il n’en oublie aucun à la rencontre. […]  »  Je le crois bien que ces Mémoires de Saint-Simon vous mettent hors de vous ; ils vous transportent au cœur d’un autre siècle.

/ 2731