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1718. (1899) Arabesques pp. 1-223

S’il rentre dans le siècle, ce sera pour élire quelque autre aberration : peut-être le Satanisme. […] Les siècles suivent les siècles : je m’accrois toujours. […] Depuis tout à l’heure un siècle, à travers différents régimes, cette engeance sévit. […] Vouloir sans motif, toujours souffrir, puis mourir, et ainsi de suite dans les siècles des siècles, jusqu’à ce que la planète s’écaille en petits morceaux, tel est le sort de l’homme… Cesse de vouloir ; fais cela pour moi ; donne l’exemple. […] Des siècles de barbarie hurlent à nos trousses, pareils à des chiens sauvages.

1719. (1870) Causeries du lundi. Tome XV (3e éd.) « [Béranger] » pp. 333-338

Béranger, plus que personne, a entretenu en France le culte de la gloire et des plus nobles signes auxquels elle s’est attachée dans les années héroïques du siècle : Quand secoûrai-je la poussière Qui ternit ses nobles couleurs ?

1720. (1876) Chroniques parisiennes (1843-1845) « XLV » pp. 176-182

Il est beau que le même homme qui ouvrit le siècle en 1801 par le Génie du Christianisme soit celui qui, après quarante-trois ans, fournisse encore la nouveauté à la saison de 1844.

1721. (1862) Portraits littéraires. Tome I (nouv. éd.) « La Fontaine de Boileau »

Fut d’enseigner leur siècle et de le maintenir, De lui marquer du doigt la limite tracée, De lui dire où le goût modérait la pensée, Où s’arrêtait à point l’art dans le naturel, Et la dose de sens, d’agrément et de sel, Ces talents-là, si vrais, pourtant plus que les autres Sont sujets aux rebuts des temps comme les nôtres, Bruyants, émancipés, prompts aux neuves douceurs, Grands écoliers riant de leurs vieux professeurs.

1722. (1874) Premiers lundis. Tome I « M. Tissot. Poésies érotiques avec une traduction des Baisers de Jean Second. »

De là l’indécision et la faiblesse de cette école sans caractère, reflet gracieux, mais pâle, d’un siècle déjà sous l’horizon.

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