En abordant ce grave sujet, il faut avoir bien soin de définir nettement les termes dont on se sert, d’en délimiter strictement le sens. […] Au sens propre, il sert à désigner l’ensemble des doctrines et des pratiques qui constituent les rapports de l’homme avec la puissance divine. […] Au fond, c’est bien là, en effet, à quoi servent nos écoles publiques, nos académies de peinture, nos conservatoires de musique. […] Nous autres, qui demandons avant tout aux livres comme à la musique le substantiel, qui ne pouvons nous contenter de tables servies seulement pour l’ostentation, nous sommes plus à plaindre. […] Widmann, ami intime de Brahms, pour le prier de lui servir d’intermédiaire auprès de l’auteur du Requiem allemand.
Le mépris est un déni de justice et il ne sert de rien de haïr. […] Elles servent à diriger les recherches. […] Peut-être servent-elles à quelqu’un, mais ce n’est pas aux étudiants. […] Ils réussissent par les mêmes moyens qui servent aux conférenciers et aux gens de théâtre. […] Ce progrès, on ne peut l’arrêter, et il ne sert de rien de le nier.
Il regardait travailler au tombeau du Cid, dont le général Thiébault a fait recueillir les fragments dans une église brûlée, et qu’il fait remonter dans une petite promenade qu’il a plantée sur le bord de l’Arlançon, au milieu de la ville, au-dessous de la terrasse qui a servi jusqu’à présent de promenade. […] le général thiébault. — Je ne ferai pas servir qu’ils ne soient venus. lasalle. — Et moi je vais dire qu’on serve.
Entouré de flatteurs de bas étage qui comptaient se servir de lui et l’exploiter, ivre la plupart du temps, se croyant un grand soldat et fier de son admiration servile, non pour le génie, mais pour les uniformes et les parades du grand Frédéric, il avait fait venir du Holstein tout un détachement, une troupe à lui (1,300 hommes), qu’il fit camper près d’Oranienbaum, et qu’il soignait comme la prunelle de ses yeux ; il s’en fit le colonel, n’en porta plus que l’uniforme et s’aliéna l’opinion russe par cette affectation tout allemande. […] Si j’ose me servir de cette expression, je prends la liberté d’avancer sur mon compte que j’étais un franc et loyal chevalier, dont l’esprit était plus mâle que femelle ; mais je n’étais, avec cela, rien moins qu’hommasse, et on trouvait en moi, joints à l’esprit et au caractère d’un homme, les agréments d’une femme très-aimable : qu’on me pardonne cette expression en faveur de la vérité de l’aveu que fait mon amour-propre sans se couvrir d’une fausse modestie. […] Tout ce qu’on vous dira à la place de ceci ne sera que des propos de pruderie non calqués sur le cœur humain, et personne ne tient son cœur dans sa main, et ne le resserre ou le relâche à poing fermé ou ouvert à volonté. » On ne peut mieux indiquer, par cette digression même presque involontaire et où la femme revient et se trahit, que, tout en cédant volontiers de son côté à la tentation et à l’attrait, elle se prévalait aussi à son tour de cet attrait et de cet ascendant aimable, de sa séduction irrésistible et de sa certitude de plaire, pour se faire, à la Cour et dans tous les rangs, nombre d’amis dévoués, inféodés, résolue à tout pour la servir, et qui, le jour et le moment venus, la firent ce que de tout temps elle avait rêvé d’être, afin de pouvoir ensuite donner sa mesure au monde et marquer son rang dans l’histoire.
Il se compare tour à tour à Job sur son fumier, au lépreux dans sa tour, à Philoctète dans son île de Lemnos, — à Philoctète qui a gardé l’arc d’Hercule et qui pourrait s’en servir pour se venger : lui aussi, armé qu’il est du carquois sonore, il s’abstient pourtant de lancer à ses ennemis aucune flèche. […] Les vers d’un auteur qui se présente pour la première fois au public devraient être servis à plus petite dose, pour qu’on les puisse déguster et qu’on en saisisse à loisir la saveur particulière. […] Oui, je suis mal servi par des cordes nouvelles Oui ne vibrent jamais au rhythme de mon cœur ; Mon rêve de sa lutte avec les mots rebelles Ne sort jamais vainqueur !