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1731. (1911) Lyrisme, épopée, drame. Une loi de l’histoire littéraire expliquée par l’évolution générale « Chapitre IV. Conclusions » pp. 183-231

Ce sont là des avantages certains pour qui étudie l’histoire des mœurs, des idées et des sentiments. […] L’humanité n’est encore à bien des égards qu’une unité virtuelle ; nous y tendons sans cesse, par un sentiment de solidarité qui est la base de toute civilisation. […] L’affirmation peut sembler naïve, à force d’évidence ; et pourtant combien de gens qui se croient poètes parce qu’ils ont le sentiment poétique ! […] Il faut que les hommes de son temps, résumé de tous les hommes disparus, le remplissent en quelque sorte de leurs idées, de leurs sentiments, de leurs joies, de leurs angoisses ; il faut qu’il porte en lui, comme un héritage sacré, le cœur inquiet de l’humanité, Mais pour donner une forme à ce monde toujours changeant, il faut qu’il le passe au creuset de sa propre douleur.

1732. (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l’esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu’en 1781. Tome III « Les trois siècle de la littérature françoise. — P. — article » pp. 538-539

Il nous semble que ce seroit en donner une juste idée, en disant que cet Orateur a plus de sagesse que d’élévation, plus de mouvemens que d’images, plus de sentiment que d’énergie, plus de brillant que de naturel ; & par-là, nous ne prétendrions pas affoiblir les éloges dus à ses talens, qui, avec quelques défauts de son Siecle, ont des qualités estimables qu’on ne rencontre pas communément dans les autres Orateurs.

1733. (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l'esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu'en 1781. Tome IV « Les trois siecles de la littérature françoise.ABCD — V. — article » pp. 404-405

Nous adoptons volontiers ce sentiment.

1734. (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l'esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu'en 1781. Tome IV « Les trois siecles de la littérature françoise.ABCD — V. — article » pp. 436-437

On voit qu'en exposant les fautes des Princes, les abus de la Religion, les torts de la Nation, il n'épouse aucun parti, en sorte que l'on a de la peine à deviner quel est son sentiment, tant il est éloigné de laisser transpirer le moindre mouvement d'opposition ou d'intérêt.

1735. (1870) Portraits contemporains. Tome II (4e éd.) « BRIZEUX et AUGUSTE BARBIER, Marie. — Iambes. » pp. 222-234

En lisant ce petit livre tout virginal et filial, le decor, le venustus, le simplex munditiis des Latins, reviennent à la pensée pour exprimer le sentiment qu’il inspire dans sa décence continue. […] Barbier, selon nous, a eu presque toujours présent à l’esprit ce sentiment élevé de la mission dont il s’est fait le poétique organe, et c’est un mérite que ne lui ont pas assez attribué beaucoup des admirateurs de sa forme et de ses tableaux.

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