On bâillait aux étoiles, l’on se suicidait, réaction très curieuse contre l’affranchissement social qui venait d’être proclamé au prix de tant de sang. […] Ils ont dans le sang la tradition. […] Plus tard, il s’enhardit jusqu’à jouer Ninias, les manches retroussées, les bras teints de sang, les yeux hagards. […] Elle-même, si elle avait la foi, se sacrifiait avec autant de noblesse que le soldat donnant son sang à la patrie. […] Il ne suffit pas de dire qu’Aïscha aime les hommes rouges de sang, pour nous la faire accepter, dans les invraisemblances où elle se meut.
Il reconnaîtra son sang. […] Le sang me battit aux tempes ces grands coups qui annoncent la présence de la gloire ou de la beauté. […] Ainsi évoquées, les âmes des morts sortent en foule de la terre et se jettent avidement sur le sang qui dégoutte des victimes égorgées. Toutes s’efforcent de boire de ce sang, car c’est seulement après y avoir trempé leurs lèvres qu’elles auront la force de parler et de répondre aux questions de l’évocateur. […] Il boit le sang noir qui le ranime et lui délie la langue.
Dans Du Sang, triomphaient à la fois une âme romantique dont M. […] Barrès lui-même le rappelle et l’utilise en des pages de Du Sang.) […] Paul Adam est un romancier-né : il a son métier dans les nerfs, dans le sang, dans le corps. […] De son sang bourbonien, Louis-Philippe voulut retenir tout ce qui l’appelait au trône, écarter tout ce qui l’en éloignait. […] Balzac a le sentiment profond de la communauté de plan et de sang entre les règnes naturels et le règne humain.
Son âme, endolorie par tant d’efforts et d’expériences, a retrouvé la santé et le courage, et il a chanté cet hymne, digne de Lucrèce et digne de Goethe : « Ô mère, silencieuse et endormie, que vous êtes calme et que vous êtes belle, et quelle sève immortelle de félicité et de force coule encore, à travers votre être, avec votre paisible sang ! […] Voici un historien de la littérature, qui, par-delà des livres, voit clairement des hommes, qui, plus loin que le manuscrit, atteint la main qui a tenu la plume, la tête pensante qui a ordonné les signes noirs sur le papier blanc, le cœur ravi d’aise, pénétré d’amour, gros de haine ou gonflé de colère, dont les battements se sont prolongés dans la foule humaine en ondulations indéfinies, bref tout l’homme moral, avec ses idées, lucides ou troubles, ses sentiments très doux ou très amers, tout l’homme physique, avec l’aspect de son visage, la couleur et l’expression de ses yeux, le pli de sa lèvre, les ardeurs de son sang, les saccades de ses nerfs. […] La contre-révolution est installée au pouvoir, la France est déshonorée en Europe et nous n’avons plus de sang dans les veines. […] Comment ne s’aperçoit-il pas que ces hommes paraissent s’inquiéter de la réalisation d’un idéal quelconque, parce qu’ils ont beaucoup plus de sang dans les veines que de matière cérébrale dans le crâne ? […] Anatole France court au-devant du martyre, ce sera pour confesser la doctrine de la relativité de la connaissance, pour affirmer le néant des opinions humaines et pour attester, au prix de son sang, qu’il n’y a point de vérité.
Guignol, guignol à feu et à sang, guignol gigantesque, mais pur guignol. […] Glatigny avait la « bohème » dans le sang et dans le cœur. […] Le sang va couler. […] L’effusion du sang est imminente. […] J’ai versé trop de sang.