C’est le défaut de l’écrivain, de trop rire du passé et de se moquer des aïeux. […] Tout rit, chante et s’offre.
Rions de Wagner et plaignons le quand il écrit des sottises injurieuses en vers ou en prose, mais admirons le toujours et quand même, alors qu’il fait œuvre de génie ; quel insensé s’est jamais soucié de savoir ce que pensait de lui le rossignol qui charmait son oreille ! […] Personne n’eût été surpris que Richard Wagner, de retour chez lui, eût manifesté son ressentiment et sa colère il a attendu que Paris souffrît de la famine et du froid pour rire de ses malheurs dans une brochure plus bête que méchante, d’une niaiserie telle que les bons esprits à l’étranger haussèrent les épaules dans un sentiment de dédain pour l’auteur.
Je vous jure que je ne me connaissais pas moi-même, et me semblait, que j’étais encore en Piémont amoureux, comme j’avais été ; je ne me pus contenir de rire, me semblant que tout à coup Dieu m’avait donné tout un autre visage.
Dangeau ne trouve pas à tout cela le plus petit mot pour rire, et s’il ne prend pas feu comme Saint-Simon, que ces sortes de questions ont le privilège de faire déborder, il s’applique à bien exposer les points en litige, comme un rapporteur sérieux et convaincu.
Son Éminence a besoin de repos ; elle a l’estomac dérangé : M. de Luynes sait dans la dernière exactitude tous les détails de santé qui font rire quand Molière nous les étale, mais qu’on n’écrit plus ; il les note ; on a le compte, le chiffre exact des coliques du cardinal dans les vingt-quatre heures ; et « d’ailleurs, les différentes situations de la santé de M. le cardinal se remarquent aisément, se reflètent — sur le visage du roi. » Quant au cardinal, il continue de s’occuper d’affaires dans ses intervalles de répit ; il reçoit le viatique, mais il ne songe pas à lâcher le ministère ; il n’a pas l’idée qu’il puisse s’en aller déjà, et il le dit même assez agréablement à l’adresse de ceux qui attendent.