Tout à coup on vient apprendre à Mme de Staël et à lui que sa femme s’est empoisonnée ; Mme de Staël y court et trouve une femme sur son canapé, qui se croit empoisonnée plus qu’elle ne l’est : scène ridicule. — Les scènes que Mme de Staël n’épargnait pas vers ce temps à Benjamin Constant, la honte qu’elle lui faisait de ce mariage, l’idée qu’elle supposait à l’Europe et à l’univers lorsqu’on apprendrait cet éclatant divorce de leurs célèbres personnalités, tout cela était tel et agissait si fort sur la tête nerveuse de Benjamin Constant, qu’il y avait des moments où il s’estimait un monstre aux yeux de la terre : « Quand je rentre dans Paris, disait-il sérieusement, je lève les glaces de ma voiture, de peur d’être montré au doigt. » Mais le scepticisme reprenait vite le dessus. — Cependant Mme de Staël avait bien ses distractions aussi, son cercle d’adorateurs, M. de Schlegel, M. de Sabran, M. de Barante… ; elle aimait beaucoup ce dernier, dont elle avait mis quelques traits et quelques situations dans Oswald ; mais il dérivait un peu vers Mme Récamier… En mourant, elle ne témoigna aucun retour vif à Benjamin Constant qu’elle voyait pourtant tous les jours.
Elle prête une âme aux choses, et sa verve jette un reflet de vie sur les pauvres objets, accessoires familiers de tous les ridicules humains, de nos faiblesses et de nos infirmités.
Celui-ci ne put lui pardonner d’avoir choisi parmi ses opinions celles qui prêtoient le plus à la satire, pour le rendre ridicule aux yeux de la plus grande partie du Public.
La Henriade amusait ceux qui la liaient comme un roman ; mais le détail en est ridicule. […] Louis Dumur a conté le drame ridicule et triste qui peut naître de ces partielles amnésies. […] Jules Lemaître, trahit l’embarras du besogneux intellectuel qui craint également le ridicule d’admirer et le ridicule de ne pas admirer. […] Le parti que prend la circulaire est le plus mauvais, s’il n’est pas le plus ridicule. […] La catastrophe est le ridicule.
Il y en a de ridicules ; il y en a d’odieux. […] Le critique anticlérical est un personnage ridicule. […] Le style-cliché prend parfois des apparences dogmatiques qui le rendent encore plus ridicule. […] Il choisit et lut les vers les plus ridicules. […] Rien n’est plus ridicule que l’orgueil.