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563. (1881) La psychologie anglaise contemporaine « M. Herbert Spencer — Chapitre II : La psychologie »

La vie est riche ou pauvre selon qu’elle reflète l’univers ou les simples modifications mécaniques de quelque molécule voisine. […] La méthode analytique allant constamment du composé au simple, il en résulte que nous devons partir des perceptions les plus riches, de celles qui nous font connaître les corps comme doués d’attributs de toute sorte. […] Mais le grand philosophe que nous quittons ici, est si riche en théories et en découvertes que nous ne craignons que d’avoir été trop court. […] Les Principes de Psychologie sont si riches en détails originaux qu’il nous est impossible d’en donner une idée complète.

564. (1829) Tableau de la littérature du moyen âge pp. 1-332

Pendant que la France du Nord était livrée à des dominations dures et violentes, et souvent ravagée par des ennemis, le Midi avait été plus paisible, plus industrieux, plus riche, d’abord sous les rois d’Arles, puis sous les comtes de Provence. […] Les seigneurs grossiers et indigents de nos provinces du Nord brûlent de se jeter sur cette riche proie du Midi, que leur désigne du doigt le pontife. […] Les Normands débarquent ; leurs invasions se renouvellent pendant cinquante ans, ils s’établissent enfin ; ils s’emparent d’une des plus riches provinces de France, et y fondent un État nouveau. […] Messieurs, Le français septentrional, développé plus tard que le roman du Midi, eut une littérature beaucoup plus riche et plus variée. […] C’est à faire aux riches abbés et aux prélats qui, voués au service du ciel, possèdent tous les biens de ce monde.

565. (1867) Causeries du lundi. Tome VIII (3e éd.) « Malherbe et son école. Mémoire sur la vie de Malherbe et sur ses œuvres par M. de Gournay, de l’Académie de Caen (1852.) » pp. 67-87

Né à Caen en 1555 d’un père magistrat, d’une famille plus noble que riche, l’aîné de neuf enfants, ayant fait d’ailleurs des études assez variées et de gentilhomme sous la conduite d’un précepteur, tantôt à Caen, tantôt à Paris, et pendant deux ans aux universités d’Allemagne, il quitta tout à fait la maison paternelle à vingt et un ans pour s’attacher au service du duc d’Angoulême, fils naturel de Henri II, et grand prieur de France. […] Il s’agit d’un berger riche qui est un bon parti pour une bergère : Sa maison se fait voir par-dessus le village.

566. (1870) Causeries du lundi. Tome XIV (3e éd.) « Histoire de l’Académie française, par Pellisson et d’Olivet, avec introduction et notes, par Ch.-L. Livet. » pp. 195-217

Ce héros, messieurs, eut alors la bonté de me dire la pensée qu’il avait de vous rendre arbitres de la capacité, du mérite et des récompenses de tous ces illustres professeurs qu’il appelait, et de vous faire directeurs de ce riche et pompeux prytanée des belles-lettres, dans lequel, par un sentiment digne de l’immortalité, dont il était si amoureux, il voulait placer l’Académie française le plus honorablement du monde, et donner un honnête et doux repos à toutes les personnes de ce genre, qui l’auraient mérité par leurs travaux. […] Une bonne nouvelle cependant : le dictionnaire de l’Académie, non pas celui de l’usage, qui est dans les mains de tout le monde, et qui peut suffire quelque temps encore jusqu’à une prochaine révision, mais le dictionnaire historique commencé depuis quinze ans, — un fascicule important de ce dictionnaire si complet, si riche en citations, si intéressant même à la lecture (chose rare pour un dictionnaire), va paraître avec un avertissement du savant rédacteur M. 

567. (1867) Nouveaux lundis. Tome VII « Corneille. Le Cid(suite et fin.)  »

Plusieurs mois se sont écoulés depuis son premier appel au roi ; pour motiver ce nouveau recours à la justice, elle vient se plaindre que dans l’intervalle, Rodrigue, moins courtois qu’il ne le devrait, n’a cessé de la braver, de l’insulter ; et elle le dit d’une manière bien pittoresque, dont les romances nous ont déjà donné l’idée : « Je vois passer chaque jour, sans qu’on puisse l’empêcher, celui qui tua mon père, son épée à son côté, couvert de riches habits, sur son poing un épervier, monté sur son beau cheval. […] Il a taillé dans une pièce fort intéressante et fort riche assurément, mais très-éparse, et biographique encore plus que dramatique, un Cid bien français, un Cid à l’instar de Paris.

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