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428. (1903) Le mouvement poétique français de 1867 à 1900. [2] Dictionnaire « Dictionnaire bibliographique et critique des principaux poètes français du XIXe siècle — S — Signoret, Emmanuel (1872-1900) »

Emmanuel Signoret est riche d’expression et, si l’on sait lui pardonner un déplorable abus de fausse joaillerie, de sonorités assourdissantes, d’images futiles et désordonnées, ses poèmes peuvent offrir de remarquables dons d’évocation.

429. (1900) La méthode scientifique de l’histoire littéraire « Deuxième partie. Ce qui peut être objet d’étude scientifique dans une œuvre littéraire — Chapitre VI. Recherche des effets produits par une œuvre littéraire » pp. 76-80

En dépit de cette apparence, une observation attentive sait découvrir, surtout dans les époques les plus voisines de nous qui sont les plus riches en documents, beaucoup des répercussions qu’une œuvre a eues sur les âmes.

430. (1733) Réflexions critiques sur la poésie et la peinture « Seconde partie — Section 6, des artisans sans génie » pp. 58-66

Les vers les mieux faits, mais vuides d’invention, ou riches uniquement d’une poësie empruntée, ne veulent être produits qu’avec un grand ménagement.

431. (1871) Portraits contemporains. Tome V (4e éd.) « DÉSAUGIERS. » pp. 39-77

Bref, l’esprit public se modifiait profondément, et la chanson elle-même avait à s’ingénier, à s’élever, au risque de perdre quelque chose de sa gaieté sans doute et de son naturel : assez d’accroissements et de riches conquêtes purent l’en consoler. […] « Comme lorsqu’un riche, prenant à pleine main la coupe toute bouillante au dedans de la rosée de la vigne, après avoir bu à la santé de son gendre, la lui donne en cadeau pour l’emporter d’une maison à l’autre, — une coupe toute d’or, son bien le plus cher et la grâce du festin, — honorant par là son alliance, — et il rend le jeune époux enviable à tous les amis présents pour un si cordial hyménée ; « Et moi aussi, riche du nectar versé, présent des Muses, j’envoie ce doux fruit de mon génie aux héros chargés de couronnes, et j’en favorise à mon gré les vainqueurs d’Olympie et de Delphes… » 18.

432. (1862) Cours familier de littérature. XIII « LXXVIe entretien. La passion désintéressée du beau dans la littérature et dans l’art. Phidias, par Louis de Ronchaud (1re partie) » pp. 177-240

XIV Et moi aussi j’ai puisé la moitié de mon sang à cette source des montagnes, j’ai la moitié de mes aïeux dans ces forêts, dans ces torrents, dans ces donjons de la vallée de Saint-Claude, et jusque dans cette ville aujourd’hui si riche, si industrielle et si pastorale de Morez. […] Ce toit ne brille pas, comme en Savoie ou en Suisse, d’ardoises luisantes, livrée d’opulence sur les maisons du riche ; il est recouvert de petites plaques minces de sapin qui simulent mal les feuilles d’ardoise, et qui sont clouées par leur extrémité supérieure aux chevrons de la charpente ; la pluie et la neige les salissent, la mousse jaunie les tapisse, le vent les emporte, et quand l’incendie les approche, elles s’envolent en brandons de flammes et en étincelles crépitantes portant au loin dans les villages la terreur et la pluie de feu tombant du ciel sur les autres toits. […] XXIX Celui-là n’est pas né à Saint-Lupicin, ce n’était qu’un fief de sa famille ; la principale habitation de ses pères était dans la plaine vineuse du Jura, riche et grasse, et dans les environs de Lons-le-Saunier, capitale de ces montagnes.

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