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754. (1861) Cours familier de littérature. XI « LXIIe entretien. Cicéron » pp. 81-159

Il en revint, avec les légions victorieuses de Sylla, pour assister avec horreur à l’éclipse de toute liberté, aux dictatures, aux proscriptions, aux égorgements de Rome. […] Mais revenons à l’éloquence patriotique et virile de Cicéron. […] Cicéron revint à Rome pour y défendre Milon devant ses juges. […] Revenu à Rome, il y tomba en pleine guerre civile. […] Cicéron, amnistié par le vainqueur, vit et revient pleurer la république en Italie.

755. (1865) Cours familier de littérature. XIX « CXe entretien. Mémoires du cardinal Consalvi, ministre du pape Pie VII, par M. Crétineau-Joly (2e partie) » pp. 81-159

« Bonaparte impatienté écrivit à M. de Cacault de revenir à Paris avec le projet de concordat accepté, ou de demander immédiatement ses passeports. […] Il se désolait encore d’assister à une nouvelle ruine d’un pays auquel il était attaché d’une façon toute particulière, d’un pays qu’il avait habité pendant les belles années de sa jeunesse, et dans lequel il était revenu discuter les affaires publiques sous le pontificat précédent, et où il avait trouvé la plus cordiale réception et la plus éclatante bonne foi. […] Je pense devoir la non-exécution de cette sentence à l’amitié du ministre Fouché, qui fit revenir l’Empereur sur sa détermination. […] On séquestra immédiatement tous nos biens, et ce fut un séquestre d’un nouveau genre, car, au lieu de laisser les revenus de nos propriétés entre les mains des séquestrants, ainsi que c’est l’usage afin d’en rendre compte, on eut soin de les verser au trésor public. […] « L’Empereur était revenu des Pays-Bas et chaque jour on apprenait une nouvelle contradictoire.

756. (1922) Enquête : Le XIXe siècle est-il un grand siècle ? (Les Marges)

Le xixe plus riche et plus humain, est celui auquel je reviens le plus souvent et d’où je rapporte le plus de joies. […] Ils reviennent au rationalisme déductif du xviiie  siècle, qui n’est plus « dangereux ». […] Dans cette éclipse quasi totale, l’honneur revient à ses artistes, à ses écrivains d’avoir maintenu la France au rang des grandes nations. […] François Mauriac l’aime encore pour nous avoir donné les maîtres auxquels nous revenons toujours . […] René Boylesve, que revient d’en avoir fait la critique avec infiniment de mesure et de finesse.

757. (1888) Journal des Goncourt. Tome III (1866-1870) « Année 1869 » pp. 253-317

Elle fait quelques pas sur le tapis, agitant derrière elle la grande traîne de sa robe de soie blanche, et revient à moi : « La femme ! […] — Et Pointel fait fiévreusement deux tours dans son cabinet, puis revient à Brown : — Des chevaux… Les chevaux mènent à la fille… La fille mène à la mort de la famille… Jamais de chevaux dans mon journal. […] 20 janvier La princesse revient sur Sainte-Beuve : « Encore si c’était un homme de coup de tête, de résolution extrême ! […] Après de si longs siècles, une si lente éducation de l’humanité sauvage, revenir à la barbarie du nombre, à la victoire de l’imbécillité des multitudes aveugles. […] 10 septembre La persécution du bruit comme partout ailleurs, du bruit de la voix des maîtres, du bruit de la voix des fermiers, du bruit de la voix des domestiques, bruit dans lequel revient toujours le mot « argent ».

758. (1857) Cours familier de littérature. III « XVIe entretien. Boileau » pp. 241-326

Boileau I Revenons pour un moment au siècle littéraire de Louis XIV. Nous aurons à y revenir bien souvent encore en touchant à Corneille, à Molière, à La Fontaine, à Bossuet, à Fénelon, à Pascal, à Mme de Sévigné, ces éternels survivants d’un siècle mort. […] Et tous, comme ouvriers que l’on met à la tâche,         Fouillent ces flancs à plein museau, Et de l’ongle et des dents travaillent sans relâche,         Car chacun en veut un morceau ; Car il faut au chenil que chacun d’eux revienne         Avec un os demi rongé, Et que, trouvant au seuil son orgueilleuse chienne,         Jalouse et le poil allongé, Il lui montre sa gueule encor rouge, et qui grogne,         Son os dans les dents arrêté, Et lui crie, en jetant son quartier de charogne :         « Voici ma part de royauté !  […] Tel fut cet empereur sous qui Rome adorée Vit renaître les jours de Saturne et de Rhée, Qui rendit de son joug l’univers amoureux, Qu’on n’alla jamais voir sans revenir heureux ; Qui soupirait le soir si sa main fortunée N’avait par des bienfaits signalé sa journée. […] Mais vraisemblablement le revenu de l’évêché d’Héliodore n’approchait guère du revenu de l’évêché de Cambrai. » On suit dans ces lettres, avec une certaine pitié d’esprit, les sollicitudes un peu puériles d’une longue existence passée à aligner des rimes, à élucider une épigramme, à justifier une ode, à commenter un sonnet.

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