/ 1885
461. (1865) Causeries du lundi. Tome V (3e éd.) « Portalis. Discours et rapports sur le Code civil, — sur le Concordat de 1801, — publiés par son petit-fils — II. » pp. 460-478

Il a dans la mémoire quantité de maximes, de définitions, des parties tout écrites de science et de morale sociale, des paragraphes entiers qu’il reprend et qu’il replace à l’occasion sans presque y rien changer. […] Dans le premier moment, les ambitieux se taisent, la masse seule se meut et compte ; dans le second, la masse disparaît, et les ambitieux ou les raisonneurs reprennent l’empire.

462. (1865) Causeries du lundi. Tome VII (3e éd.) « Les Faux Démétrius. Épisode de l’histoire de Russie, par M. Mérimée » pp. 371-388

Au bout d’un instant, il reprit connaissance, mais il se sentait frappé à mort. […] Dans Emmeline de même : cette vive, espiègle et rieuse personne, et qui pourtant a un cœur, se prend d’un premier amour de jeune fille, qui la rend mélancolique d’abord ; mais, sitôt qu’elle a aimé et qu’elle a épousé l’homme qu’elle aime, la gaieté revient : « Il semblait que la vie d’Emmeline eût été suspendue par son amour ; dès qu’il fut satisfait, elle reprit son cours, comme un ruisseau arrêté un instant. » Ne cherchez point chez M. 

463. (1912) L’art de lire « Chapitre III. Les livres de sentiment »

Mais, il est bien entendu qu’il n’est pas défendu de se reprendre et ressaisir, et il y a même à se reprendre et à réfléchir des plaisirs nouveaux.

464. (1912) L’art de lire « Chapitre VIII. Les ennemis de la lecture »

Cette estime trop haute, cette suspension momentanée du pendule critique n’était qu’un artifice pour prendre à la pipée l’âme d’une chose. » Il faut donc être un lecteur armé, qui désarme par méthode et pour comprendre, qui reprend ses armes pour discuter, qui désarme enfin de nouveau quand l’examen critique lui a prouvé qu’il est en face d’une chose dont la vérité ou la beauté est indiscutable. […] — C’est-à-dire, reprit Martin, qu’il y a du plaisir à n’avoir pas de plaisir ?

465. (1881) Études sur la littérature française moderne et contemporaine

Le voyageur avait repris sa place et ordonné de marcher. […] Il se mit à rire à mes dépens : “Si ce sonnet, reprit-il, n’est guère intelligible, tant mieux. […] C’est eux qui commirent l’inconvenance de causer à table à voix basse devant d’autres convives ; ils en furent doucement repris par le roi. […] reprit-il. […] Jeune encore, il célèbre avec un véritable lyrisme l’espèce de résurrection que son âme blessée et son corps malade trouvaient au bout de peu de jours dans la retraite des champs : « Combien l’âme reprend de ton et le cœur de puissance !

/ 1885