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315. (1886) Le roman russe pp. -351

Comment abolir le passé et par où se reprendre les uns aux autres ? […] Il reprend avec plus de force sous le règne d’Alexandre, encouragé cette fois par le souverain. […] Il le dit, et sa bonne humeur reprend le dessus, car elle est la santé de son esprit. […] Il se reprenait avec une passion désespérée à ses Âmes mortes ; sa plume, errante au gré de ses nerfs, le trahissait. […] On pouvait croire que s’il reprenait la parole, après ces années de silence et de repos, ce serait pour redire le cantique de Siméon.

316. (1870) Nouveaux lundis. Tome XII « Camille Jordan, et Madame de Staël »

. — Qui, même après le 9 thermidor, quand l’humanité se réveillait dans tous les cœurs, reprit encore au premier signal ces habitudes de carnage, et, répondant par des coups de canon aux justes représentations d’un peuple libre, porta de nouveau dans les murs de Paris l’épouvante et la mort ? […] Mon amitié me fera reprendre le ton familier, mais fi me restera au fond du cœur de l’admiration pour votre caractère et votre talent. […] Pour m’achever, ma fille a repris un rhume coqueluche, et je ne sais absolument que devenir. […] Il faudrait pour cela reprendre dès l’origine, et de 1816 à 1821, l’histoire des sessions parlementaires auxquelles il ne cessa d’être mêlé et où son éloquence reparut et se manifesta avec tant d’éclat : de dignes historiens l’ont fait en marquant dans chaque discussion la part importante qui lui revient. […] Mais du moment que le gouvernement recule et dévie, qu’il rouvre la porte à ce parti de la réaction, à ce funeste parti de 1815, malheureusement plus vivace en France qu’on ne l’aurait cru, et qu’il lui concède une influence croissante dans les conseils et dans la proposition des lois, Camille Jordan se retire ; il reprend sa place à la tête de l’opposition, et d’une opposition qui, pour être dynastique et royaliste, n’en est pas moins énergique et vive.

317. (1887) Journal des Goncourt. Tome II (1862-1865) « Année 1863 » pp. 77-169

» Et j’entends à propos de l’éloge de l’Angleterre, repris par Taine, Sainte-Beuve lui confier son dégoût d’être Français : « Je sais bien qu’on vous dit : être Parisien ce n’est pas être Français, c’est être Parisien ; mais on est toujours Français, c’est-à-dire qu’on n’est rien, compté pour rien… un pays où il y a des sergents de ville partout… Je voudrais être Anglais, un Anglais c’est au moins quelqu’un… Du reste, j’ai un peu de ce sang. […] — Messieurs, reprend Renan, dans trois cents ans on lira Mme Sand. […] — Le beau est simple, reprend Saint-Victor, il n’y a rien de plus beau que les sentiments d’Homère, c’est éternellement jeune… Voyons Andromaque, c’est plus intéressant que Mme Marneffe ! […] » Enfin cela s’apaise, Saint-Victor tend la main à Edmond, et le dîner reprend. […] » Un moment de rêverie, au bout de laquelle Michelet reprend « : Je traversais un jour l’Angleterre dans sa partie la plus large, de York à… J’étais à Halifax… Il y avait des trottoirs dans la campagne, une herbe aussi bien tenue que le trottoir, et le long, des moutons qui paissaient… tout cela éclairé au gaz.

318. (1897) Aspects pp. -215

Craignant pour sa liberté, il reprend la mer. […] Puis, congédié, il se reprend. […] Puis la conversation reprend. […] Je me repris à flâner par les rues. […] » reprit l’homme qui semblait jouir profondément de ma stupéfaction devant cette production singulière.

319. (1870) Causeries du lundi. Tome XV (3e éd.) « Académie française — Réception de M. Ponsard » pp. 301-305

Le directeur a pour mission principale de louer le récipiendaire, mais de le louer en le jugeant, de reprendre les points principaux de son discours qui prêtent à une réponse, d’en rabattre légèrement ce qui excède, de rappeler et de réparer ce qui a pu y être oublié.

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