Au moment du départ de la fiancée pour se rendre chez son mari, son père lui donna une griote comme compagne de voyage. […] Quant au fils de griote, on le rendit à ceux de sa caste.
Ces choses sont le capital du monde entier, exploité par quelques-uns, nécessaire à tous, dans notre état de civilisation et dans notre système d’échange, qui nous rend à tous l’or monnayé aussi nécessaire que le pain. […] Je cherchais à me rappeler mes promenades favorites en peuplant ma chambre d’oiseaux ; puis, dès qu’un moment de liberté me rendait à moi-même, je me hâtais d’aller chercher les roches creuses, les grottes couvertes de mousse, bizarres retraites des mouettes et des cormorans aux ailes noires. […] J’inventais mille moyens pour combattre ce monstre, la mort, qui venait rendre tous mes travaux inutiles et détruire les objets de mes affections. […] Elle me la rendit ; je sortis de la cabane sous je ne sais quel prétexte, emportant mon fusil à deux coups. […] En quelques jours, un petit rebord s’élève à l’entour, et, la place ainsi préparée et rendue bien propre, elle y dépose ses œufs.
Ils n’hésiteront pas à délaisser les soucis politiques du monde, à des heures solennelles, pour accourir, en toute hâte, et à l’heure fixée, à mon rendez-vous. […] Il va sans dire que cet honneur, donné à un Allemand et un Wagnérien, a rendu furieux les wagnérophobes et les Beckmessers de notre presse musicale. […] La première rend le texte clair et lui donne même un caractère « français ». […] La traduction littérale conserve au contraire, les allitérations, les jeux de sonorités, les créations de mots, ou tente du moins de les rendre le plus fidèlement possible. Elle seule rend vraiment compte du style wagnérien et du caractère littéraire de ses textes.
L’esprit se lasse aisément, il faut le détendre, le distraire, l’amuser pour lui rendre, après ces courbatures de la vie, l’élasticité, la souplesse et même la gaieté de son ressort. C’est le plaisir en tout genre (et puisque nous ne parlons ici que de littérature), c’est le plaisir littéraire qui est chargé de rendre à l’esprit cette élasticité, cette gaieté de notre ressort moral, nécessaire à l’homme de toute condition pour faire, comme disait Mirabeau, son métier gaiement. […] Ce don de l’esprit appartient plus généralement aux amateurs de littérature qu’aux auteurs de profession, parce qu’il est inséparable d’une certaine légèreté ; les hommes du monde possèdent plus souvent cette légèreté que les hommes d’études, parce que la conversation rend la phrase légère et que la plume rend quelquefois la main lourde. […] Laurent Pichat, « chercheront à rendre publique l’anecdote de cette douleur qui le fît pleurer comme un enfant : déjà même les indiscrétions personnelles en ont trop dit peut-être. […] Pour moi j’avoue (mais c’est sans doute un tort de ma nature un peu trop sensible aux impressions de l’air ambiant), j’avoue que c’est surtout cette ironie moqueuse, cette caresse à rebrousse-poil, ce chaud et froid de ses vers, cette profanation du sentiment qui m’ont rendu moins sensible que je ne devais l’être au mérite incomparable des ouvrages légers de cet émule en poésie.
Au premier bruit qui en vint aux oreilles de l’offensée, celle-ci, qui savait que l’histoire était fausse, mais qui se réservait tout bas peut-être de la rendre vraie, crut qu’il était mieux de se taire. […] Elle se rendit à heure fixe chez Mme la Princesse, et lut le papier, mais d’un ton fier et qui semblait dire : Je m’en moque. […] Singlin, déjà obligé à cette époque de se cacher pour éviter la Bastille, consentit à se rendre près de Mme de Longueville, et il fut celui qui le premier éclaira et régla sa pénitence. […] Ces négociations croisées, si souvent renouées et rompues, leur activité secrète, et le centre où elle était, recommençaient pour elle la seule Fronde permise, et lui en rendaient quelques émotions à bonne fin et en toute sûreté de conscience. […] Et remarquez-le bien : en tout ceci encore, c’est le charme de Mme de Longueville qui opère, et qui nous rend tous diversement épris et rivaux autour d’elle.