Un autre médecin célèbre, Georget, quoique très organicien, confirme l’opinion d’Esquirol ; il insiste sur ce point important, que les altérations ne se rencontrent que dans des folies déjà anciennes, et que, lorsque les aliénés succombent promptement, les organes intellectuels ne présentent rien de bien remarquable et qui ne puisse se retrouver également chez les hommes de l’esprit le plus sain36. […] La conclusion de cette critique, conforme à l’opinion d’Esquirol et de Georget, c’est que les altérations des organes cérébraux ne se rencontrent que dans les cas où la folie est compliquée de troubles dans les mouvements et dans la sensibilité, mais qu’on ne les trouve pas dans les cas de folie simple, c’est-à-dire de trouble intellectuel non compliqué.
Sa duchesse Eltha qui est une Lélia catholique et mystique ; son Lucio, qui est un Sténio sans débordement ; son critique Malesch, dont l’esprit a dévoré le cœur et qui est un Tremnor sans galère, ne sont pas certainement autre chose que des personnes de la connaissance de Mme de Blocqueville, des habitués de son salon, enchantés et peut-être fiers de se rencontrer dans son livre. […] — comme diraient les réalistes avec leur satanée brutalité, mais qui, cette fois, rencontreraient juste ; car tout le long de son livre, j’en demande bien pardon à Mme de Blocqueville, l’auteur des Soirées de la villa des Jasmins ne fait que cette vilaine chose-là !
La politique de Richelieu que nous rencontrons ici, non pas dans son ensemble, mais dans une des particularités les plus formidables de son action, est une des difficultés qu’aucun historien n’a, selon nous, jusqu’ici vaincue. […] … D’un esprit politique trop ferme pour ne pas comprendre la grandeur de Richelieu, tout en l’accusant, il a été entraîné, charmé, par son sujet ; mais il reprendrait tout son regard demain, s’il rencontrait Richelieu ailleurs qu’entre l’échafaud de Montmorency et la cellule de sa femme.
Nous en avons rencontré plus d’un de ces fiers penseurs, crevant d’imaginations qu’ils ne pouvaient faire sortir, ayant trop d’idées pour pouvoir en exprimer une seule. […] Vacquerie ne nous dit pas où il a rencontré ces fiers penseurs, ces Shakespeares vagissants, ces énormes prisonniers d’une syllabe, qui rêvent par le front et croient que leur cerveau fonctionne.
On l’y rencontrait gaillard et raillard, ce terrible Marche-à-Terre, et c’était à qui serrerait sa grosse main… Il était de cette race d’hommes, carrés et musculeux, qui ont, sous des formes lourdes, la finesse, la souplesse, le délié propres à la vie que Stendhal avait, sous son air de marchand de vin endimanché, comme lui, Crétineau, sous son air de maquignon. […] Crétineau-Joly, qu’on a dit vendu et qui n’a pas même été récompensé au prorata de ses services, ne s’est jamais soucié que d’une seule chose : la mort de la Révolution, et quand il la rencontra un pied dans l’Église, car elle l’y a mis un jour, il le dit, voilà tout !