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397. (1872) Les problèmes du XIXe siècle. La politique, la littérature, la science, la philosophie, la religion « Introduction »

Je n’en disconviens pas ; mais je fais remarquer que pour retrouver ces vérités primitives, mêlées à tant de chimères, de superstitions et de préjugés, il faut une analyse éclairée qui sépare le vrai du faux, et les vérités vraiment naturelles des illusions de l’ignorance et de l’habitude. […] Remarquons d’abord que chacun de nous, dans le cercle de ses perceptions les plus humbles et de ses affaires de tous les jours, revendique très-légitimement et exerce sans scrupule le droit de ne s’en rapporter qu’à lui-même. […] Remarquez d’ailleurs qu’il n’est point du tout nécessaire que cet examen tourne contre les vérités surnaturelles pour être appelé libre.

398. (1767) Salon de 1767 « Peintures — Vien » pp. 74-89

Du reste, remarquez pourtant, malgré le prestige de cette harmonie de Vien, qu’il est gris ; qu’il n’y a nulle variété dans ses carnations, et que les chairs de ses hommes et de ses femmes sont presque du même ton. Remarquez, à travers la plus grande intelligence de l’art, qu’il est sans idéal, sans verve, sans poésie, sans mouvement, sans incident, sans intérêt. […] Je remarquai que dans la composition de Doyen, où il n’y avoit que quatorze figures principales, il y avoit trois grouppes, et que dans celle de Vien où il y en avoit trente-trois et peut-être davantage, toutes étoient distribuées par masse et qu’il n’y avoit proprement pas un grouppe ; que dans le tableau de la manne de Poussin, il y avoit plus de cent figures, et à peine quatre grouppes, et chacun de ces grouppes de deux ou trois figures seulement ; que dans le jugement de Salomon du même artiste, tout étoit par masse et qu’à l’exception du soldat qui tient l’enfant et qui le menace de son glaive, il n’y avoit pas un grouppe.

399. (1860) Ceci n’est pas un livre « Hors barrières » pp. 241-298

Il entama le bulletin politique ; mais je remarquai bientôt que son attention n’était pas centralisée comme d’habitude. […] La partie la plus remarquée est la façade. […] et cela parce que « Tout Paris est aux Eaux. » Car, remarquez bien que, si Paris occupait son été à digérer la poussière du boulevard, — comme il a passé son hiver à prendre des bains de pieds dans la boue du macadam, — il n’y aurait pas moyen de couper en feuilletons hebdomadaires le Rhin de V. 

400. (1818) Essai sur les institutions sociales « Chapitre X. Première partie. Théorie de la parole » pp. 268-299

Nous avons déjà remarqué que nos mœurs étaient restées aristocratiques, malgré le principe de l’égalité, introduit avec les idées de la révolution. […] Le platonisme, ainsi que nous l’avons déjà remarqué, fut, parmi les nations païennes, une heureuse préparation à la religion de Jésus-Christ. […] Remarquons enfin que sitôt qu’une langue commence à s’écrire, elle commence à s’altérer ; parce que l’écriture, et je ne parle ici que de l’écriture syllabique, contient quelque chose d’arbitraire et de conventionnel.

401. (1868) Curiosités esthétiques « VII. Quelques caricaturistes français » pp. 389-419

Il est bon de faire remarquer que l’œuvre dont je parle est d’un genre simple et sérieux, et qu’elle ne demande aucune des qualités qu’on a attribuées plus tard gratuitement à un artiste aussi incomplet dans le comique. […] Il a, remarquez bien ce trait, souvent refusé de traiter certains motifs satiriques très-beaux, et très-violents, parce que cela, disait-il, dépassait les limites du comique et pouvait blesser la conscience du genre humain. […] Remarquez, en outre, que le plus beau est dans la légende, le dessin étant impuissant à dire tant de choses.

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