Là-dessus, remarquez cette chose singulière : il semble que, pour s’accumuler et éclater ainsi, le courant poétique ait eu besoin de rencontrer le nom de Maillart. […] Avec tous ceux qui lisent poétiquement les poètes, j’avais remarqué que, pour sentir le charme d’un vers, d’un lambeau de vers, pas n’est besoin de connaître le poème où ce vers, ce lambeau se trouvent. […] Elle ira même jusqu’à remarquer, — tant sa perspicacité est aiguë ! […] Valéry a fait remarquer que les plus grandes œuvres versifiées de la race latine appartiennent à l’ordre didactique ou historique et « empruntent une partie de leur substance à des notions que la prose la plus indifférente aurait pu recevoir. on peut les traduire sans les rendre tout insignifiantes. c’est qu’elles ne sont pas purement, exclusivement poétiques. […] On aura remarqué qu’il répondait d’avance à M.
A propos des trains et des vogues d’idées qui se succèdent depuis deux mille ans, vogue platonicienne, aristotélique, scholastique, hérétique et de Renaissance, Naudé se borne à remarquer que le même train de doctrine dure jusqu’à ce que vienne un individu qui lui donne puissamment du coude et en installe un autre à la place. […] Parmi les singularités de ce traité sur les Coups d’État, on a remarqué qu’il commence par Mais, comme le Moyen de Parvenir commence par Car. […] On a remarqué que la plaisanterie d’une nation ressemble (règle générale) à son mets ou à sa boisson favorite.
Cette idée je ne la trouvai nulle part exprimée comme je l’aurais voulu ; je remarquai parmi ses juges plus d’admiration, ou plus de haine, ou plus de pitié que de véritable justice. […] Dès le début, attribuant à l’antagonisme de l’abondance et de la pauvreté toutes les dissensions humaines, il fait remarquer que la république des chiens vit en paix jusqu’à ce qu’un os ou une chienne y suscite les rivalités et la discorde. […] » Pour Swift, il ne comprit pas ou feignit de ne pas comprendre les alarmes de l’Église et n’y vit qu’un mélange d’ineptie et d’ingratitude : « Je voudrais, écrivit-il, que ce corps respectable n’eût pas donné d’autres preuves de cette inhabileté, que j’ai souvent remarquée chez lui, à distinguer ses ennemis de ses amis. » Et c’est la reine Anne qu’il a plus tard représentée dans cette reine de Lilliput, qui ne peut pardonner à Gulliver d’avoir éteint, d’une façon inconvenante, l’incendie qui menaçait son palais.
On remarquera ici la référence à une « vieille parodie » : Le wagnériste malgré lui. […] On remarquera que Saint-Saëns ou Joncières opposent à ce jugement leur… patriotisme. […] Dujardin, en quête d’idéal ne semble pas remarquer ce que les notions de « régénération » du public sous la forme politique et religieuse peut avoir de dangereuse idéologiquement, mais ce sont des notions auxquels le lecteur du XXIe siècle est sensible après la récupération de Wagner par le troisième Reich.
Mais s’il est certain que de la simple action réflexe par laquelle l’enfant tette, jusqu’aux raisonnements compliqués de l’homme adulte, le progrès se fait chaque jour par degré infinitésimal ; il est certain aussi qu’entre les actes automatiques des êtres les plus bas et les plus hautes actions conscientes de la race humaine, on peut disposer toute une série d’actions manifestées par les diverses tribus du règne animal, de telle façon qu’il soit impossible de dire à un certain moment de la série : Ici commence l’intelligence. » Si du savant qui poursuit ses recherches avec la pleine conscience des procédés de raisonnement et d’induction qu’il emploie, nous descendons à l’homme d’une éducation ordinaire, qui raisonne bien et d’une manière intelligente, mais sans savoir comment ; si de là nous descendons au villageois, dont les plus hautes généralisations ne dépassent guère les faits locaux ; si de là nous tombons aux races humaines inférieures qu’on ne peut considérer comme pensantes, dont les conceptions numériques dépassent à peine celles du chien ; si nous mettons à côté les plus élevés des primates, dont les actions sont tout aussi raisonnables que celles d’un petit écolier ; si de là nous arrivons aux animaux domestiques ; puis des quadrupèdes les plus sagaces à ceux qui le sont de moins en moins, c’est-à-dire qui ne peuvent plus modifier leurs actions selon les circonstances et sont guidés par un immuable instinct ; puis si nous remarquons que l’instinct, qui consistait d’abord en une combinaison compliquée de mouvements produits par une combinaison compliquée de stimulus, prend des formes inférieures dans lesquelles stimulus et mouvements deviennent de moins en moins complexes ; si de là nous en venons à l’action réflexe et « si des animaux chez qui cette action implique l’irritation d’un nerf et la contraction d’un muscle, nous descendons encore plus bas chez les animaux dépourvus de système nerveux et musculaire, et que nous découvrions qu’ici c’est le même tissu qui manifeste l’irritabilité et la contractilité, lequel tissu remplit aussi les fonctions d’assimilation, sécrétion, respiration et reproduction ; et si, finalement, nous remarquons que chacune des phases de l’intelligence, énumérées ici, se fond dans les voisines par des modifications trop nombreuses pour être distinguées spécifiquement, et trop imperceptibles pour être décrites, nous aurons en une certaine mesure montré la réalité de ce fait : qu’on ne peut effectuer de séparation précise entre les phénomènes de l’intelligence et ceux de la vie en général. » L’autre base de la doctrine, c’est la corrélation nécessaire de l’être et de son milieu, que l’auteur exprime en disant que la vie est une correspondance, « un ajustement continu des rapports internes aux rapports externes. » L’être vivant quel qu’il soit, arbre, infusoire ou homme, ne peut subsister s’il n’y a harmonie entre son organisme et son milieu ; et si à la vie physique s’ajoute la vie psychique, l’ajustement deviendra plus complexe. […] Nous ferons remarquer cependant que, sur cette loi d’association considérée non à tort comme la thèse capitale de l’école anglaise, M.