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1881. (1894) La bataille littéraire. Cinquième série (1889-1890) pp. 1-349

Camille Flammarion n’a pas l’ambition de fonder une nouvelle religion, mais il peut faire des croyants et les rassurer sur le sort de l’âme dans les abîmes de l’infini. […] Quant à Pailly et Pouilloux, ils professaient l’athéisme, une religion qui a ses dogmes, ses rites et surtout ses intolérances.

1882. (1892) Portraits d’écrivains. Première série pp. -328

Il doit agiter et discuter sur la scène « les questions fondamentales de la société : le mariage, la famille, l’adultère, la prostitution, la conscience, l’honneur, les croyances, les nationalités, les races, le droit, la justice, l’héritage, la religion, l’athéisme, enfin le support, l’axe et l’atmosphère de l’âme humaine ». […] L’honneur, qui est comme la plus haute expression des rapports sociaux, ne pourrait-il être la religion d’une société irréligieuse ? […] C’est une religion. […] Feuillet ajoute : « Je me figure que l’honneur séparé de la morale n’est pas grand’chose, et que la morale séparée de la religion n’est rien. […] Elle reste, en apparence du moins et extérieurement, attachée à une religion dont l’esprit ne la pénètre plus.

1883. (1866) Nouveaux lundis. Tome V « M. Charles Magnin ou un érudit écrivain. »

Il y avait alors, non loin de lui, des savants, des convertis aussi dans leur genre, qui faisaient de leur religion grand bruit et qui embouchaient la trompette à la porte du temple : lui, il était le plus éloigné d’en agir de la sorte, il ne puisait dans sa foi que des motifs de consolation intérieure.

1884. (1862) Portraits littéraires. Tome I (nouv. éd.) « M. Jouffroy »

Jouffroy envisageait le dogme religieux, ce semble, encore plus que le dogme politique ; il annonçait en termes expressifs la religion philosophique prochaine, et avec une ferveur d’accent qui ne s’est plus retrouvée que dans la tentative néo-chrétienne du saint-simonisme.

1885. (1875) Les origines de la France contemporaine. L’Ancien Régime. Tomes I et II « Livre premier. La structure de la société. — Chapitre IV. Services généraux que doivent les privilégiés. »

Il y a trois sous-commandants à Tournon, Alais et Montpellier, « chacun payé 16 000 livres, quoiqu’ils soient sans fonctions, puisqu’ils n’ont été établis que dans un temps de troubles et de guerres de religion, pour contenir les protestants ».

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