Mais, pour être juste, il faut reconnaître que, malgré tout, Molière est un admirable écrivain. […] Puis, tout ce qu’il prend, Molière le choisit, parce qu’il y a reconnu l’expression juste d’un original qu’il connaît dans la vie ; et il le retouche de façon à faire éclater cette vérité d’expression. […] On a reconnu dans Alceste M. de Montausier, qui ressemble autant à Oronte : mais on y a reconnu aussi Molière ; et Boileau s’est nommé enfin comme l’original du critique des mauvais sonnets. […] Ainsi les grandes passions éternelles et les inclinations fondamentales de notre nature servent de base à la peinture des mœurs, et s’y font reconnaître.
Ne pouvant être ni Bossuet, puisqu’il avait à conquérir ce que Bossuet n’avait qu’à conserver, ni Leibniz, puisqu’il avait reconnu l’impuissance de la philosophie à résoudre les questions capitales, ni quelqu’un de ces esprits médiocres qui se font une croyance molle et languissante du mélange d’une certaine philosophie et d’une certaine foi, Pascal n’a pu faire mieux que de rester Pascal. […] Il porte au front cette tristesse où la philosophie chrétienne a reconnu le souvenir d’une chute, et qui suit nos joies de plus près que l’ombre ne suit le corps. […] Je reconnais le détachement du sublime martyr dans l’homme qui conseille à ses amis de ne point s’attacher à qui ne s’appartient plus, à qui ne peut donner ce qui n’est plus à lui. […] Enfin, dans toutes ses pensées mélancoliques, dont quelques-unes semblent capricieuses, et dont aucune n’est indifférente, je reconnais le doute de notre temps, non ce doute des esprits médiocres qui n’est qu’impuissance de penser et de vouloir, mais celui qui est au fond des esprits les plus élevés et des caractères les plus fermes, après deux siècles qui ont vu tant de grandeurs et tant de chutes. […] Tout homme de parti, s’il peut être vrai avec lui-même, se reconnaîtra dans le bon père jésuite ; s’il ne s’y voit pas, il y verra du moins son contradicteur du côté opposé.
Pour être juste, il faut reconnaître que si le Médecin malgré lui n’est qu’une farce, c’est la meilleure des farces de Molière. […] Que faudrait-il que Molière eût écrit pour être reconnu comme ayant attaqué l’ambition, le libertinage et la débauche ? […] Tout y est, je le reconnais ; mais c’est pour cela que c’est clef à toutes portes et c’est de ces clefs qu’il ne faut pas se servir, parce que ce qui peut tout prouver ne prouve lien. […] Toutes les filles qu’on ne peut pas saluer sans qu’elles croient qu’on les demande en mariage ; toutes les femmes à qui l’on ne peut dire que le temps est à l’orage sans qu’elles pensent, avec scandale, qu’on les veut détourner de leurs devoirs, devront se reconnaître et ne se reconnaîtront pas en Bélise. […] Elle a plus l’orgueil que de vanité, ce qui la fait très supérieure, sachons le reconnaître, aux Cathos, aux Magdelon et aux Bélise.
» Mon Dieu, je reconnais que cela fait un assez bel effet. […] Le troisième acte, il faut le reconnaître, est presque vide. […] Fermons la parenthèse et reconnaissons que M. […] Je reconnais du reste que, malgré cela, votre raisonnement se tient très bien et est juste.] […] — Très bien, certes, et je reconnais là l’esprit très pénétrant de M.
A ces mots je reconnus l’Abbé de Villiers. […] Je reconnus les différens Journalistes Français. […] Je reconnus le Moine. […] On reconnut de part & d’autre sa supériorité. […] On reconnaîtra facilement ici MM.