« Les comédiens, disait Niccolo Barbieri, étudient beaucoup et se munissent la mémoire d’une grande provision de choses : sentences, concetti, déclarations d’amour, reproches, désespoirs et délires, afin de les avoir tout prêts à l’occasion, et leurs études sont en rapport avec les mœurs et les habitudes des personnages qu’ils représentent4. » Ainsi, l’on verra l’un des capitans les plus renommés, Francesco Andreini, publier ses Bravure, ses bravacheries, divisées en plusieurs discours.
Cette imputation est d’autant plus révoltante, qu’il n’y a, pour ainsi dire, qu’un rapport très-éloigné entre les deux Ouvrages.
Nous dirons, en second lieu, qu’il est encore très-possible de faire un bon Poëme sur l’Agriculture, sans parler de tout ce qui y a rapport.
Quoique son livre soit écrit par pensées détachées, il en a fait de chacun de ses chapitres un traité méthodique, en rapportant sous un même titre les pensées qui ont rapport à la même matiere, & en leur donnant tantôt plus, tantôt moins d’étendue.
Elles sont, pour la plupart, des tissus de riens et de mondanités, d’inutiles dépêches, d’infatigables redites, de rapports immuables dont les termes changent seuls, de commérages et de petites intrigues qui s’emmêlent et se démêlent et n’aboutissent pas ; enfin, de ces cunctations éternelles qu’on appelle la diplomatie et qu’il faut acheter parfois par des lâchetés et des bassesses !