Rappelez-vous l’histoire de la tortue dont il fait dorer l’écaille et dans laquelle il incruste des pierres précieuses ! Rappelez-vous les livres de sa bibliothèque, dont les reliures doivent traduire l’esprit ! Rappelez-vous ses fleurs de papier qui doivent tuer les fleurs de la nature ! Rappelez-vous l’alchimie de ses parfums, cherchés follement dans des combinaisons d’odeurs connues !
On se rappelle quelle en est la ligne générale. […] (Vous vous rappelez que je cherche avec vous). […] Vous vous rappelez le passage que je vous ai lu tout à l’heure. […] Hélas, il se rappela l’accent dont elle s’était écrié : « Mais je pourrai toujours vous voir, je suis toujours libre ! […] Elle rappelait ainsi plus encore qu’il ne le trouvait d’habitude, les figures de femmes du peintre de la Primavera.
Lorsqu’elle allait en avant, la pudeur au dedans la rappelait, et bientôt le désir téméraire triomphait de la pudeur. […] Ces grâces matinales rappellent le départ de Nausicaa pour le lavoir ; mais ici que l’objet est différent, et que déjà l’horizon se fait sombre ! […] Je me rappelle, dans un roman, dans la Princesse de Clèves, une situation assez analogue à celle qu’on vient de voir. […] S’il rappelle le dévouement de la fille de Crète, ne rappelle-t-il pas en même temps l’ingratitude de l’Athénien ? […] Se rappeler une situation assez semblable dans une des poésies lyriques de Schiller, l’Attente.
L’épi est utile, mais l’alouette vit, le grillon rappelle, la brise représente, le cœur sympathise, la mémoire se déplie, l’image surgit, l’émotion naît, avec l’émotion naît la poésie dans l’âme. […] Ses vagues, quand elles lèchent sans bruit la grève de sable humide, rappellent la respiration douce du sommeil d’un enfant sur le sein de sa mère. — Émotion ! Quand elle écume, au lever d’un jour d’été, sous la brise folle, et que le goëland, renversé comme un oiseau blessé, trempe une de ses ailes dans la poussière de cette écume, la mer rappelle les bouillonnements harmonieux de l’onde qui commence à frissonner sur le feu. — Émotion ! Quand elle s’accumule en montagnes humides sous le vent lourd d’automne et qu’elle s’écroule avec des coups retentissants sur le sol creux des caps avancés, elle rappelle les mugissements de la foudre dans les nuages et les tremblements de la terre qui déracinent les cités. — Émotion ! […] Fénelon, rappelé à Paris par l’archevêque, M. de Harlay, fut nommé, malgré sa jeunesse, supérieur des Nouvelles-Converties au catholicisme, dont les persécutions de Louis XIV avaient multiplié le nombre à Paris.
Je trouve que la terre de Naples est tout à fait poétique, et ses habitants rappellent incontestablement les Grecs, leurs fêtes et leurs usages : l’État pontifical me paraît avoir un aspect différent ; les Romains ont quelque chose de plus sérieux et qui est en rapport avec l’idée que, généralement, on se fait de leurs ancêtres. […] Feuillet de Conches le décrit en des termes qui rappelleront à tous l’impression reçue : On est au moment où le soleil à son déclin rase la terre et projette des ombres plus douces. […] Ces dessins n’ont rien de la simplicité antique, mais, comme je le disais, ils peuvent rappeler ceux qui ornaient les habillements de leurs ancêtres. […] Je me rappelle très bien l’Exposition (celle de 1831 à Paris), eh bien ! […] Il rassemblait donc toutes les objections quand il répondait à son ami qui le sollicitait tendrement sur ce point sensible, et il se contentait de rendre hommage à une condition morale qu’il appréciait si bien, et dont les douceurs, s’il avait pu s’y engager, dont les chagrins même eussent sans doute contribué à le sauver : Combien je me rappelle, disait-il à M.