Pascal, en effet, a été plus retrouvé, plus restauré, plus raconté que jugé de ce jugement définitif et suprême qui donne la raison suffisante d’un homme ; il a produit plus d’étonnement que d’admiration encore, et presque plus de frayeur que d’étonnement.
Matter, qui raconte très sérieusement le phénomène et qui l’analyse avec une grande finesse et une grande supériorité, ajoute que jusque-là aucun mortel n’avait été mis dans une condition pareille à celle où se prétendit Swedenborg.
Il ne ressemblait ni à Fontenelle, ni à ce Cornaro dont Flourens nous a raconté un jour la moqueuse histoire.
C’est de l’histoire, et de l’histoire sacrée ; car c’est la vie d’un saint, — d’un saint qui vivait hier encore, — écrite par un homme qui l’a assisté en ses travaux apostoliques, et racontée avec un détail infini.
Avant de juger cet étrange ouvrage et ce qu’il renferme, il faut commencer par le raconter.