Pour moi, ce dernier mot d’un esprit, même quand je serais parvenu à réunir et à épuiser sur son compte toutes les informations biographiques de race et de famille, d’éducation et de développement, à saisir l’individu dans ses moments décisifs et ses crises de formation intellectuelle, à le suivre dans toutes ses variations jusqu’au bout de sa carrière, à posséder et à lire tous ses ouvrages, — ce dernier mot, je le chercherais encore, je le laisserais à deviner plutôt que de me décider à l’écrire ; je ne le risquerais qu’à la dernière extrémité.
Un médecin qui le soigna dans cette première maladie augura de la conformation de sa tête et de sa physionomie qu’il ne chasserait pas de race et qu’il était fait pour une vocation plus tranquille.
Bayle lui-même, le Voltaire anticipé du genre, l’esprit le plus émancipé du calvinisme, n’a rien qui sente le Français de pure race, du milieu et du cœur de la France.
Il a pris le trône sans être bien sûr qu’il en ait eu le droit ; il n’a pas foi en lui ni en sa race.
Il y faut ou l’énergie de race, ou une vaillante éducation.